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Citation de nadejda


Kazmine était installé à la fenêtre. Les champs défilaient encore, peu différents de ceux de chez lui : malgré tout, c'était bien la Russie. Les villages étaient importants mais rares, les églises aux coupoles argentées, un peu massives. Des groupes de paysans partaient labourer, loin de chez eux, toujours avec des araires. Les freux les suivaient. L'horizon s'ouvrait lointain et plat, et à l'est, les terres semblaient très étendues : c'était la steppe, pays des Scythes, des nomades, des tumulus. Depuis la Caspienne, au sud, des nuées accouraient. Le train s'enfonça dans un ruban de pluie puis le soleil se remit à briller sur les coupoles des églises et dans les flaques d'eau des petites gares. L'horizon bleuté apparut. L'éternel laboureur russe marchait derrière son antique charrue. Les moujiks succédaient aux moujiks, les champs aux bosquets de chênes, aux ravins. Les gares s'éloignaient avec leur marmaille qui proposait du lait. C'était sans fin. p 50
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