L’éviction de la vieille Déesse-Mère chthonienne (la Nature), universelle et nourricière, par les dieux mâles et ouraliens (éviction symbolisée par la victoire d’Apollon sur le serpent Python, à Delphes, « nombril du monde ») est devenu un thème des attaques féministes contre les sociétés patriarcales. Une théorie corollaire et récurrente insiste sur les responsabilités des grandes religions de l’ère historique, qui ont toutes accordé la suprématie à un dieu unique, souverain ouranien et séparé de la création. (page 7)
La plupart des hommes ont, depuis la préhistoire, entretenu une relation dynamique avec la Terre, perçue comme un être vivant et nourricier et comme une source sacrée de vitalité dont les représentations et éléments ont donné un sens à l'existence humaine. (page 6)