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Citation de FabtheFab


[C]omme je l'ai dit, à mesure que je grandissais, cette amitié préoccupait ma mère toujours plus. Un jour où elle parlait au téléphone avec une amie, je l'entendis se demander si elle ne devrait pas m'emmener chez le médecin. Était-ce normal pour un enfant de mon âge de continuer à avoir un ami comme James ? s'inquiétait-elle. Elle avait peur que quelque chose n'aille pas chez moi, ce qu'elle ne m'avait jamais dit en face, et cela me mit en colère. Je vécus cela comme une trahison, et, à mon avis, c'est la raison pour laquelle je ne lui parlai pas de la mort de James.
Je ne sais pas s'il avait commencé à mourir depuis quelque temps sans que je m'en aperçoive, mais le matin de mon anniversaire, à mon réveil, il avait disparu. J'avais beau savoir au fond de moi qu'il était mort, je le cherchai partout, en me demandant s'il ne se serait pas enfui. Avais-je fait quelque chose de mal ? Était-il simplement fâché contre moi ? Je crois que j'essayais de me persuader qu'il ne pouvait pas être mort pour de vrai. Il l'était bien, pourtant, et je ne savais pas quoi faire.
Ma mère ne comprenait pas pourquoi j'étais aussi triste. Je lui dis que j'avais mal au ventre, et je passai une bonne partie de la journée dans mon lit. Ce soir- là, elle apporta deux gâteaux dans des assiettes dans ma chambre, un pour James et un pour moi. Je fondis en larmes. Je rêvai de James, et me demandai à quoi il aurait ressemblé s'il avait existé pour de vrai. pg 125-126
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