Autrement dit, quand je ne cours pas les partys, je les raconte. C’est mon métier. Équipée d’un détecteur de mensonges, du look le plus killer de Montréal et d’un foie à toute épreuve, pas un lancement, pas un vernissage, pas une séance de coupage de ruban ne m’échappent. Que voulez-vous, c’est que, pour prendre le pouls de cette grosse Hochelaga malade, il faut être partout à la fois: aux spectacles de l’American Rock Café, à la biennale de l’Association multiculturelle des artistes en arts visuels judéo-taoïstes d’extrême-centre (ils sont trois) et aux assemblées générales de l’ACEF. C’est là (ou ailleurs) que vous m’avez aperçue, ou à tout le moins entendue, car on prétend que je suis la seule fille du Québec à posséder une voix capable de péter des verres en styrofoam.