Bruno Chesnard

Le commentaire de Lynda :

Une lecture que je n’ai pas trouvé facile à lire, d’autant plus que ce témoignage se passe en France, et que je suis au Québec, alors bien des choses inconnues pour moi.

Mis à part ce fait, j’ai trouvé cette lecture assez touchante et émouvante. Bruno, l’auteur et le narrateur, nous raconte sa jeunesse passée entre un père assez sévère, jamais content, et son séjour dans une maison de redressement. Pourquoi une maison de redressement, tout simplement parce qu’il ne réussit pas à l’école, il n’y a pas d’autres avenues pour le père que de placer son fils dans cet établissement.

On y verra comment les jeunes sont traités, comment sont punis ceux qui dérogent aux règles et désobéissent.

Les mauvais traitements de toutes sortes, la violence physique et mentale envers ces jeunes.

Par chance, il y a quand même un peu d’humour à travers ce témoignage, peut-être de l’humour noir, mais de l’humour quand même.

Que puis-je vous dire de plus ? C’est une lecture bouleversante, une lecture qui fait mal, le témoignage de Bruno Chesnard, ne peut faire autrement que de déranger... Une lecture que je vous recommande, tout en gardant en mémoire, qu’il y a des passages quand même, assez difficiles. Un être supposément humain traité de cette façon d'autres êtres humains m'a toujours semblé déplacé et intolérable.
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Alors qu’il a 9 ans, Bruno Chesnard, jugé comme cas désespéré, moins que rien par son père violent mais aussi ses enseignants, est envoyé au pensionnat le Logis Saint François, établissement catholique géré par la DDASS. L’obéissance est la règle sacrée de ce pensionnat, la maltraitance en est la règle cachée. Dans ce témoignage, Bruno Chesnard va nous livrer son calvaire.



Ce fut une lecture bouleversante, édifiante. Et pourtant, Bruno Chesnard nous raconte l’insoutenable avec humour. Comment est-il possible qu’on ait laissé faire ces choses ? Comment est-il possible que personne n’ait vu la torture que ces enfants, déjà assez malmenés par la vie, subissaient ? Enfin, de mon point de vue, tout le monde savait, mais personne n’a osé dénoncer les faits !



Je me suis attachée à l’auteur, autant l’enfant qu’il raconte que l’adulte qu’il donne l’impression d’être. Quel courage d’écrire, de dénoncer, même des années après. Les mots utilisés sont parfois enfantins, parfois violents ou crus, mais au fond, quelle enfance a eu ce Monsieur ? Il a manqué de tout : nourriture, confiance, amour, tout… Et pourtant, aujourd’hui, il est là, il raconte, comme pour extérioriser.



C’est une lecture difficile, dont on ne ressort pas indemne, mais je pense, une lecture nécessaire, autant pour l’auteur que pour le lecteur. Parce que malheureusement, il n’est pas seul et il faut que cela se sache, pour qu’à l’avenir, le monde soit plus vigilant.

Avec des mots percutants, parfois crus, l'auteur nous livre son enfance martyrisée, d'abord dans une famille où le père tout puissant, assoie son autorité à coups de poings. Puis, cet enfant, qui ne demande qu'à vivre une vie insouciante, est alors envoyé, par les services sociaux, dans un pensionnat censé le sortir de ce milieu malsain.



Ce logis Saint-François a défrayé la chronique dans les années quatre-vingts, soit, environ vingt ans après le séjour de l'auteur. Celui-ci nous raconte, sans aucune sensiblerie, sa vie dans ce pensionnat. C'est un témoignage émouvant, hallucinant et révoltant.



L'auteur nous raconte les faits avec ses mots d'enfant, avec son incompréhension face aux exactions et à la méchanceté d'adultes censés les protéger. C'est un cri de douleur et de colère pour une enfance volée.
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