En soutenant Louis-Napoléon Bonaparte pour l'élection présidentielle de 1848, Victor Hugo croit au contraire œuvrer pour le bien commun. Dans cette ascension vers la lumière que serait l'histoire, la France ne lui paraît certes pas mûre pour la République, mais elle ne doit pas retomber dans les ténèbres. Le neveu de l’empereur n'est-il pas un envoyé de la Providence ? Lui qui a publié une brochure sur l'extinction du paupérisme et se réclame de George Washington n'offre t-il pas un moyen terme que les esprits sincères doivent accepter ?
Fervent, sonore, exalté, le bonapartisme de Victor Hugo allie une sorte de progressisme vague à un insatiable désir de grandeur, que la monarchie de Juillet n'a pu satisfaire.