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3.52/5 (sur 363 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Strasbourg , le 21/05/1968
Biographie :

Bruno Fuligni est un essayiste et haut fonctionnaire français.

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Étudiant au sein de la section Service public, il est membre de la promotion 1991.

Après avoir participé à la rédaction du compte rendu analytique des séances de l'Assemblée nationale (1996-2005), il a dirigé la Mission éditoriale de l'Assemblée nationale (2005-2012).

Régent du Collège de 'Pataphysique, il est amateur d’histoire, d’utopies et d’aventures humaines insolites.

Il est aussi l'auteur de deux pièces de théâtre : "La Valise de Jaurès", interprétée par Jean-Claude Drouot, Serge Le Lay et Maxence Mailfort ; "Quelle République voulons-nous ?" interprétée par Jean-Claude Drouot, Pierre Santini et Florence Roche.

Depuis 2014, il dirige la revue "Folle Histoire" aux Éditions Prisma. Il dirige aussi la collection "Archives du crime" aux éditions de l'Iconoclaste.

Lorsqu’il n’écrit pas, Fuligni exhume des manuscrits inédits.

Ainsi a-t-il déterré le "Dictionnaire de la racaille", du commissaire Adolphe Gronfier (1843-1893), un récit de prison digne de Darien ("Dans l’enfer du bagne. Mémoires d’un transporté de la Commune", témoignage d’un certain Alexis Trinquet, 2013), ou encore une autobiographie d’un officier de marine nommé Georges Péan, au titre délicieux: "Un libertin chez les esquimaux" (2016).

En 2023, il publie chez JC Lattès un document extraordinaire: "Les confessions de Madame Cent-Kilos". Sous-titré "Le manuscrit retrouvé d’une criminelle de la Belle Époque", il s’agit des souvenirs de Marie-Justine Pesnel, emprisonnée en 1907, qui y raconte sa vie d’escroc. Fuligni a déniché l’exemplaire unique d’un manuscrit (écrit à la main) relié, qui avait appartenu au mythique collectionneur Pierre Berès (1913-2008), vendu sur internet après la mort de ce dernier.

En 2022, il est nommé "conseiller chargé des discours, de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine" auprès de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
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Source : Wikipedia
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BRUNO FULIGNI présente "Marie-Justine Pesnel, les confessions de madame cent-kilos" Ed JC Lattès

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Ainsi, l'exil pour Hugo n'est pas une fatalité, mais une stratégie. Il sait bien que son siècle est celui des retoumements. « Écoutez : de tous les hommes qui ont dirigé l'opinion ou qui ont dominé le gouvernement depuis soixante ans, il n'en est pas un, pas un, entendez-vous bien ! qui n'ait été précipité, soit avant, soit après », a-t-il rappelé lui-même à ses collègues députés, le 5 avril 1850. « Qui a repris le trône en 1814 ? l'exilé d'Hartwell. Qui a règne après 1830 ? le prescrit de Reichenau, redevenu le prescrit de Claremont. Qui est-ce qui gouverne en ce moment ? le prisonnier de Ham. Faites des lois de proscription maintenant!... »

Plus tôt encore, à la Chambre des pairs, le comte Hugo avait donné sa vision de l'exil, en demandant pour la famille Bonaparte le droit de rentrer en France. Admettant que les lois de bannissement «peuvent être momentanément nécessaires », le futur proscrit ajoutait que, la révolution accomplie, « elles ne sont pas seulement illibérales et iniques, elles sont maladroites ». Rappeler le vaincu n'est pas seulement juste et magnanime, mais habile. « L'exil est une désignation à la couronne : les exilés sont des en-cas. (Mouvement.) Tout au contraire, rendre à des princes bannis, sur leur demande, leur droit de cité, c'est leur ôter toute importance, c'est leur dédarer qu'on ne les craint pas, c'est leur démontrer par le fait que leur temps est fini. Pour me servir d'expressions précises, leur restituer leur qualité dvique, c'est leur retirer leur signification politique. »
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En soutenant Louis-Napoléon Bonaparte pour l'élection présidentielle de 1848, Victor Hugo croit au contraire œuvrer pour le bien commun. Dans cette ascension vers la lumière que serait l'histoire, la France ne lui paraît certes pas mûre pour la République, mais elle ne doit pas retomber dans les ténèbres. Le neveu de l’empereur n'est-il pas un envoyé de la Providence ? Lui qui a publié une brochure sur l'extinction du paupérisme et se réclame de George Washington n'offre t-il pas un moyen terme que les esprits sincères doivent accepter ?

Fervent, sonore, exalté, le bonapartisme de Victor Hugo allie une sorte de progressisme vague à un insatiable désir de grandeur, que la monarchie de Juillet n'a pu satisfaire.
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Tout commence en août 1861, juste après un mariage avec une jeune femme fort bien dotée : il traite sa belle-mère à la digitaline, une substance toxique extraite de la digitale, pour les pulsations cardiaques… Et voici que celle-ci meurt inopinément. La Pommerais vient de découvrir les dommages collatéraux des digitaliques et leurs facultés insoupçonnées en termes de captation d’héritage.
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Hugo est le recours. Il incarne la légitimité républicaine, contre une légalité impériale qui n’est fondée que sur le fait. Croyant imiter Napoléon sur l'île d’Elbe, il préfigure de Gaulle en Angleterre.

L'analogie, d'ailleurs, n'échappera pas à André Malraux : « Votre prédécesseur - risque-t-il dans un de ces entretiens rapportés sous le titre hugolien des Chênes qu'on abat -, ce n'est aucun politique, pas même Clemenceau : c'est Victor Hugo.» Avec un «demi-rire», de Gaulle esquive la comparaison par cet aveu célèbre : «Au fond, vous savez, mon seul rival international, c'est Tintin ! Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s'en aperçoit pas, à cause de ma taille. »
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À lire les textes politiques de Victor Hugo, on s'aperçoit que c'est essentiellement sur la «question de forme» instiftitionnelle que sa pensée a changé. Son respect de la vie ne le quitte à aucun moment de sa période droitière ; son respect de la propriété privée survivra au socialisme dont il se rédamera plus tard. Dans l'hugoïsme, les contraires ne se heurtent que pour provoquer la manifestation du vrai. L'antithèse hugolienne débouche sur la synthèse hégélienne. L'ordre et la liberté, également désirables, ne sont contiradictoires qu'aux yenx myopes d'un Cavaignac : le progrès les garantit l'un et l'autre, l'un par l'autre, et pour tout dire les dépasse.
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Il n'y a pas de mythe sans héros et sans écrivain. Le premier chantre de ce nouveau pouvoir est incontestablement Balzac. Il donne à Fouché le rôle de Deus ex machina sans "Une ténébreuse affaire" et fait de Vidocq le modèle de Vautrin, inquiétant pensionnaire de la maison Vauquer dans "Le Père Goriot", devenue chef de la sûreté de Paris dans "Splendeurs et misères des courtisanes". Vidocq, dont les mémoires furent l'un des plus grands succès de librairie du XIXe siècle, bagnard transformé en policier, inspire aussi le Jean Valjean des "Misérables" de Victor Hugo et Jackal dans "Les Mohicans de Paris" de Dumas.
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... vous risquez de voir la France se décomposer en groupes antagonistes.
Oui, messieurs, et le salut n'est pas dans le retour en arrière, le salut n'est pas dans les lois de réaction et de répression. Il est dans les lois sociales d'organisation, qui referont seules l'unité de la patrie en faisant disparaître les classes.
Jean Jaurès
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Vaines suppliques, car le Régent demeure intraitable et lorsque M. de Créquy lui fait valoir que le déshonneur retombera aussi sur lui, puisqu’il est du même sang que le criminel, il aurait eu cette réponse cinglante : « Quand j’ai du mauvais sang, je me le fais tirer. » Enfin, il promet la décollation et, les solliciteurs partis, laisse la justice suivre son cours...
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Saint Louis rendait la justice sous un chêne.
Pierre Arpaillange la rend comme un gland.
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Edmond Désiré Couty, comte de La Pommerais est un homme en avance sur son temps. Un novateur. Le premier à utiliser la digitaline comme poison. Une innovation qui finira par lui coûter la tête.
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