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Critiques de Bruno Pochesci (87)
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Sombres Félins

Je remercie les Éditions Luciférines pour l'envoi de ce livre dont la couverture est particulièrement réussie ainsi que Babelio pour l'organisation de cette Masse critique.

Dix-neuf sombres nouvelles tantôt démoniaques tantôt extraordinaires composent cette anthologie particulière dont les chats sont les maîtres incontestés.

Une présentation de chaque auteur et des trois illustrateurs en fin de livre apportent des renseignements utiles sur leur biographie et leur bibliographie.

Les histoires ayant chacune leur style se suivent et ne se ressemblent pas et donc, le lecteur n'éprouve pas de lassitude à les lire. Toutefois je n'ai pu lire L'Enfer, je ne l'ai que survolé car pour moi la lecture doit être un plaisir et non un cauchemar, cette histoire trop gore à mon goût peut avoir ses adeptes dont je ne fais pas partie.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié la lecture de l'Anthologie Sombres Félins.
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Maisons hantées

Ce recueil regroupe 17 nouvelles sur le thème des maison hantées, le tout faisant environ 350 pages.

Comme toujours avec les anthologies, elles sont très différentes et inégales.

Certaines sont de toute beauté, poétiques, originales et bien écrites, et d'autres m'ont laissé perplexe, sur ma faim, sans compter les deux ou trois nouvelles auxquelles je n'ai rien compris, car parfois, à vouloir être trop original, l'auteur se concentre davantage sur le style que sur l'histoire.



Il y en a quatre que j'ai particulièrement aimé : "Jeux d'enfants", "Kolka"," 145 rue Lafayette" et "Dehors il neige". Dans chacune,il y a un vrai style et ces histoires dégagent une ambiance bien particulière.

J'ai également eu un véritable coup de coeur pour "Le murmure des pierres" qui est de toute beauté, Chris Vilhelm a un style merveilleux.

Chaque phrase est un petit bijou à elle-seule.

Par contre je ne suis pas fan du tout des illustrations qui figurent au début de chaque nouvelle,la seule qui m'a plu c'est l'illustration de Tim, qui est au début de la nouvelle "Kolka", mais ce n'est là qu'une histoire de goût.



Cette anthologie a le mérite de présenter des histoires variées, certaines se passent dans de vieilles demeures familiales, d'autres dans des gares, des immeubles modernes, des caves maudites ou des greniers hantés, il y en a même qui abordent des phénomènes plus récents comme l'exploration urbaine (urbex).

Par contre, autant être franche, aucune ne m'a angoissé, ne m'a fait peur, je n'ai pas connu les frissons dans le dos et les petits cheveux qui se hérissent dans la nuque, mais ça n'est jamais arrivé avec aucun livre, pas même avec un Stephen King, un James Herbert ou un Graham Masterton...Je ne suis pas une pétocharde et puis c'est tout.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Luciférines pour cet envoi que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
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Sombres Félins

"Avec un humour mêlé de cruauté, les textes de Sombres Félins vous feront voir votre ami à quatre pattes sous un autre jour. Sera-t-il toujours le bienvenu sur vos genoux ?"



C'est la question posée par la quatrième page de couverture de ce recueil de nouvelles édité par les éditions Luciférines - que je remercie au passage- et à laquelle je répondrai sans hésiter :



Bien évidemment que mon chat restera sur mes genoux et que je continuerai à le couver de mon regard attendri et amoureux... Ce n'est pas quelques nouvelles, aussi féroces soient elles, qui me feront douter de mes félins chéris !

Et pourtant...il y a du lourd ! Dans ce recueil, rien ne sera épargné au lecteur ! On ne peut pas dire que les auteurs se soient retenus. Du macabre, du gore, du morbide...en veux-tu en voilà ! Avec une bonne dose de fantastique et même de sf par moments qui adoucit un peu le ton et qui permet de souffler un peu...Mais, il faut bien le dire, ce recueil laisse un mauvais goût de fer dans la bouche.

Ces pauvres minets ! Les auteurs ne se sont pas gênés pour leur prêter bien des attentions sordides, glauques et impitoyables !



Niveau qualité, c'est assez inégal. Certaines fins m'ont laissée sur ma... faim. Certaines nouvelles m'ont laissée de glace, d'autres m'ont amusée, d'autres m'ont énervée et d'autres m'ont littéralement révulsée !

Un petit coup de cœur néanmoins pour La Quête , sordide certes mais à l'humour noir délicieux !

Il m'a fallu deux bonnes semaines pour terminer ce livre. Il était bien trop difficile d'enchaîner les nouvelles les unes après les autres. (pour toutes les raisons citées plus haut)





Une lecture somme toute intéressante dans le sens où n'affectionnant pas ce genre de littérature cauchemardesque, j'ai pu découvrir de nouveaux horizons...



Merci donc à Babelio pour sa formidable Masse Critique et aux éditions Luciférines pour l'ouvrage envoyé. Un très beau livre, d'ailleurs, doté d'illustrations en noir et blanc dont certaines m'ont vraiment tapé dans l’œil ! (Notamment celles de Caprices et La cage aux fioles)



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Maisons hantées

Petite anthologie de nouvelles sur le thème des maisons hantées pas mal du tout ! :)

Assez riche, variée tant dans le style d'écriture que les récits... Un aperçu assez exhaustif de comment ce thème peut se décliner.

Du coup, les nouvelles (d’auteurs différents) laissent une impression hétérogène très subjective, mais la qualité, elle, est homogène.

Pour parler un peu des nouvelles que j'ai particulièrement aimées :

- Jeux d'enfants introduit l'ouvrage avec une histoire très classique exécutée tout en finesse. De quoi vous coller des sueurs froides dès l'hors d'oeuvre !

- Kolka, sur les esprits dans les contrées glacées d'Islande... Tout va bien on reste blottis sous ses couvertures !

- 145 rue Lafayette : ma petite préférée ! Impossible à décrocher de cette histoire dégoulinante de fantasmagorie purulente sur fond d'exploration urbaine !

- Classifié : Une note sur dix ? Un bon 666 !

- Dans le placard : plus émouvant que terrifiant, une jolie touche dans l'ensemble.

- Les murs de Blackat : purement sordide et terrifiant de réalisme.

- La Vénus aux épines : juste dingue et malsain.... Un peu dans l'esprit du film d'horreur "The ruins".

- Dehors il neige : la boucle est bouclée avec un récit sobre et maîtrisé pour un final apocalyptique



Recueil de nouvelle qui vaut le détour donc ! :)

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Sombres Félins

Ma première critique sur babelio. J'ai acheté cette anthologie à la Japan Addict parce que j'adore les chats. Je n'ai pas été déçue ! D'emblé, la 1ere nouvelle (Caprices de F. Barrier) m'a scotché ! Une belle entrée en matière, pour ce recueil. L'auteure joue sur plsuieurs tableaux (c'est le cas de le dire puisque l'élément central est un tableau qui, en plus j'ai vérifié existe en vrai ! flippant !) : d'abord humoristique, très drôle, et léger, le ton devient peu à peu pesant et angoissant, jusqu'à la terrible fin ! une fin qui m'a obligé à relire toute l'histoire du début. j'y ai retrouvé tous les éléments clés naturellemnt insérés depuis les premières lignes, mais l'art de 'auteure est de tout nous mettre sous le nez et de détouorner notre attention. Du grand art, on n'y voit que du feu, l'auteure joue avec le lecteur pour mieux le retourner comme une crèpe ! Je suis en train de lire la suite mais cette 1ere histoire va etre difficile à égaler. Merci pour l'accueil sur le stand Luciférines Editions, où j'ai aussi acheté Maisons Hantées, que je commenterais une fois fini.
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Un tremplin pour l'utopie

Qui n'a jamais rêvé d'un monde parfait ? D'un endroit où les hommes pourraient vivre en paix avec eux-mêmes et avec leur environnement, sans que rien ne vienne gâcher cette perfection ? Le contexte dans lequel nous vivons aujourd'hui ne se prête guère à l'utopie, et c'est peut-être justement pour cette raison que ce petit ouvrage m'a à ce point charmé. Résultat d'un concours de nouvelles lancé en 2015, l'anthologie « Tremplin pour l'utopie » regroupe les textes des six lauréats encadrés de deux auteurs chevronnés : Estelle Faye et Christian Chavassieux. L'occasion pour le collectif des Indés de l'Imaginaire de mettre en avant la spécificité de leur création (trois maisons d'édition concurrentes qui s'associent, ce n'est effectivement pas courant...) et de fêter le cinquantième numéro de leur collection de poche partagée, Hélios. Honneur aux dames, c'est à Estelle Faye que revient la charge d'ouvrir l'anthologie avec « Les anges tièdes », un texte très réussi qui nous entraîne à la découverte d'une utopie... virtuelle. Créé au départ pour n'être qu'un « simple » jeu vidéo de fantasy, Arcadia Online s'est peu à peu développé pour devenir un véritable univers dans lequel les humains passent toute leur existence, bien à l'abri dans un caisson répondant à tous leurs besoins vitaux. Mais à trop vouloir rendre tout parfait, ne risque-t-on pas l'ennui ? « Aujourd'hui, pour s'occuper, les citoyens d'Arcadia jouent à pousser des jetons mauves et roses sur une marelle, ou à faire pousser les plus gros navets. Avant, ils avaient d'autres jeux. Ils combattaient des Hydres dans les marais d'Asclépios, ils bravaient les géants des neiges sur la barrière des monts Sabres. Les cyclopes de pierre du port d'Antérion s'animaient. Les sirènes aux ailes de nuit attaquaient les bateaux sur la mer Turquoise, et des djinns vengeurs se mêlaient aux vents du désert. » Une utopie, oui, mais en passe d'être compromise...



Le texte suivant est signé A. D. B. et allie cette fois utopie et uchronie, l'avenir des États-Unis et de l'Europe ayant basculé après l'émergence d'une nation amérindienne au XVIIIe siècle. L'idée ne manque pas d'originalité et est détaillée avec soin mais la narration maladroite empêche une véritable immersion de la part du lecteur. « Les premiers jours de mai » nous entraîne ensuite dans un monde post-apo à priori assez classique (à noter toutefois que la fin du monde n'est pas due à une prolifération de zombies mais à une étrange épidémie). Ce n'est cependant pas la catastrophe en elle-même qui intéresse David Chambost mais plutôt l'après : que se passe-t-il pour les survivants des années après la fin, quand vivre sur les restes de l'ancien monde ne suffit plus ? L'auteur met en scène une petite communauté renouant avec un mode de vie oublié, simple et sain, et signe de très beaux passages, à l'image de celui où l'on découvre les grands supermarchés d'autrefois réinvestis par la nature, ou encore celui dans lequel des voyageurs abreuvent la communauté de récits étonnants sur un monde redevenu mystérieux. La nouvelle suivante vaut elle aussi le détour et prend place après la prise de Nassau par le gouverneur anglais Rogers au XVIIIe, alors que les pirates des Caraïbes se retrouvent sans véritable pied-à-terre. Les navires des rebelles commencent alors à s'agréger sur la mer et en viennent peu à peu à former une véritable cité flottante régie selon une idée originale : le groupe qui aura le pouvoir de décider pour la communauté sera choisi en fonction de la brise qui soufflera sur le moment. Le pouvoir au vent : en voilà un beau programme ! Le contexte dans lequel se déroule la nouvelle ne manque pas d'attraits et la plume inspirée et plein de gouaille de Vincent Gaufreteau rajoute un charme supplémentaire à cette « Anémocratie ».



On plonge ensuite dans de la pure science-fiction avec « Le jour où Dieu m'a vue nue », une nouvelle habilement construite signée Ariel Holzl. La chute est plutôt inattendue et l'utopie dépeinte elle aussi assez originale : et si grâce au perfectionnement des nouvelles technologies on proposait à chaque citoyen de voter pour prendre des décisions ? (vous vous imaginez un peu voter pour choisir quel temps il fera demain... ?) Dans « Murmures lointains » Aurélie Léon imagine pour sa part un monde où les humains seraient tous connectés les uns avec les autres, tandis que Bruno Pochesci opte dans « Le moins pire des mondes » pour un système tout aussi inventif : et si un simple bracelet pouvait évaluer votre degré de bonheur et vous le communiquer sous la forme d'un pourcentage ? Face à cette révolution technique sans précédent, l'auteur a l'idée de tester les réactions de personnalités influentes partout dans le monde. Imaginez un peu un grand chef d'entreprise découvrir que rendre ses employés heureux fait également grimper son pourcentage ? Qu'en serait-il du président des États-Unis ? Et du pape ? (à qui on doit ici une scène particulièrement jouissive). « Les hommes sont toujours aussi friands de spiritualité mais rejettent désormais toute codification religieuse. Manger ceci, prier le cul tourné par-là, empapaouter madame comme ci plutôt que comme ça... Toutes ces simagrées n'ont plus lieu d'être. Tu cherches Dieu ? Mate les étoiles, comme tes ancêtres. Ou le roulis des fesses de ta douce, le sourire d'un môme, la frénésie d'un chaton aux prises avec une pelote de laine... » Christian Chavassieux clôt ce recueil avec « Nulle part, tout le temps », une petite nouvelle dans laquelle un homme chargé de contrôler la bonne tenue d'une expérience utopique se retrouve à y participer pour la sauver. De quoi refermer l'ouvrage sur un peu de douceur.



Une petite anthologie consacrée à des sociétés idéales qui regorge de bonnes idées pour réinventer le monde d'aujourd'hui et celui de demain. Et puisqu'on est dans l'utopie, sachez que l'ouvrage vous est offert pour l'achat de deux livres appartenant à la collection Hélios : une raison supplémentaire de ne pas vous priver de cette bienvenue touche d'optimisme !
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Histoires de zombies

Dans la même collection d'anthologies que "Histoires de... Démons et merveilles" dont j'ai fait la chronique ici il y a quelques semaines, nous sommes tout de même ici un cran au dessus avec les zombies.

Ce recueil compte pas moins de 16 nouvelles diverses et variées avec plein de bonnes surprises, seules deux ou trois nouvelles ne m'ont pas accrochées mais pour le reste c'est tout bon, je précise que certaines histoires ne sont pas dénuées d'humour, d'amour, de suspense ou encore de stress.



Pour les thèmes on passe par le jeu vidéo en ligne qui se transforme en apocalypse réelle ; un homme n'aimant pas trop les enfants se retrouvant à aider et aimer une petite fille traumatisée ; Nous sommes à un moment donné dans la peau d'un zombie (j'adore) ; il y a aussi du plus classique dans la veine de The walking dead (sans non plus en être une copie) ; une histoire de Père Noël ou encore une momie Égyptienne semant la panique dans un camp d'archéologues. Mention spéciale pour une des nouvelles qui se déroule en Amazonie avec une légende autour d'une tribue terrassant des exploitants de bois, impressionnant !



J'ai beaucoup apprécié ma lecture et l'ai fait dérouler lentement (une nouvelle ou deux par jour) pour ne pas tomber dans l'indigestion (sans jeux de mots).

En tous cas l'originalité est au rendez-vous et les fans de marcheurs et autres rôdeurs, monstres ou mordants auraient tort de se priver de cette lecture bien sympathique.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Sombres Félins

Recueil de nouvelles. Illustrations de Stéphane Maillard Peretti, Arnaud S. Manick et Nejma El Gouzmilli.



Le chat, objet de tant de fantasmes, de légendes et de superstitions. Avec sa fourrure douce qui dissimule des griffes dangereuses et son regard à la fois pénétrant et réfléchissant, il nourrit les peurs et les angoisses. C’est ce que les auteurs de cette anthologie ont tenté de mettre en mots. De célèbres figures de chats sont retravaillées, d’autres pourraient devenir votre futur pire cauchemar.



« Tu ne risques rien, comment peux-tu flipper avec un truc qui s’appelle miaou ! » (p. 40)



Hélas, quelle déception que cette lecture ! Outre la très grande inégalité de qualité des textes, certains moins mauvais que d’autres parce qu’ils abusent moins des clichés et proposent un style moins scolaire, il y a des textes glauques à l’excès, inutilement sanglants et racoleurs. J’ai abandonné à la moitié du recueil, lassée par la répétition des mêmes images et le manque de finesse dans l’horreur.



Amateurs de chats, lisez plutôt Éloge du chat de Stéphanie Hochet ou Le petit dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux.

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Sombres Félins

Au début, j'avoue, je me suis posée quelques questions : Une anthologie horrifique sur les chats ? N'importe quoi, comme si Horreur et Chat allaient ensemble. Bref, j'étais quelque peu sceptique.



Et puis, je l'ai commencé...



​La lecture de la première nouvelle m'a mise tellement mal à l'aise que j'ai hésité avant de continuer à lire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça.



​Certaines nouvelles sont fantastiques, d'autres pas. J'ai beaucoup aimé certains clins d’œil fait à des personnages bien connu de la littérature horrifique, notamment Hannibal.



Tout le long de ma lecture, j'étais sous tension, mal à l'aise, je faisais face à un sentiment constant d'angoisse.



C'était sans doute le but de cette anthologie. À la fin, je me suis dit « Mais ces auteurs sont complètement barrés. » Franchement, j'ai adoré !



Au final, c'était exceptionnel, suffocant, bizarre, c'était tout ça à la fois. (Et même bien plus que ça!)



À lire absolument !
Lien : http://leshistoiresdameli.wi..
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Sombres Félins

Je vais essayer de vous dire un petit mot sur chaque nouvelle !

1 – Caprices – Florence Barrier nous propose une réécriture d'Alice au Pays des Merveilles. Une nouvelle pleine d'humour, une entrée en matière fort réussie.

2 – Meow – Aaron Judas nous fait découvrir une nouvelle drogue aux effets surprenants. Les apparences ne seront désormais plus trompeuses pour certains... J'ai beaucoup aimé la chute de cette nouvelle et la présentation fouillée du personnage central.

3 – le pré aux trembles – David Baquaise : quand un père cherche à protéger son fils de son ignorance... Troublant.

4 – L'Enfer – Mahaut Davenel nous offre un texte aussi poétique qu'horrible. J'y ai vu une dénonciation du marché de la pornographie. Cela m'a beaucoup fait penser à l'article d'Isabelle Sorente sur les dessous du X.

5 – La Quête – Patrick Godard nous propose sa vision des neuf vies du chat. Quel faux-cul ce chat !!! Très réussi à mon goût.

6 – Sacha – Pierre Brulhet nous fait mener une enquête de voisinage. Que se passe-t-il d'étrange avec la vieille dame au chat ? J'ai trouvé la chute de cette histoire parfaite !

7 – Blanc Comme Neige – Jeanne Sélène (alias "moi"). Je vous parle en quelques mots de ma nouvelle : venant juste d'échapper à un mari violent et manipulateur, une jeune mère accepte d'adopter un chaton à la demande de son fils de cinq ans...

8 – Etincelle dans la nuit – David Elbe nous propose une rencontre nocturne bien singulière. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle avec sa tendre bienveillance surmontée d'horreur.

9 – Hachés menus comme chair à pâté – quand Vyl Vortex réinvente le chat botté, ça déchire !

10 – Moi, le chat – avec cette très courte nouvelle, Morgane réussit à nous plonger dans les pensées d'un adorable petit affamé... J'ai vraiment beaucoup aimé.

11 – Chatertton Blues – Mickaël Feugray écrit un dialogue intérieur fort malsain. du "Luciférines" le plus impur qui soit !

12 – Heil Kitler – Aude Cenga imagine Hitler réincarné en chaton. Une nouvelle poilante, je me suis bien amusée avec cet humour à la fois noir et désopilant.

13 – La Femme aux chats – Henri Bé. Un jeune amoureux offre, un peu à contre-coeur, un chat à sa femme. Mina la minette se révèle le catalyseur d'étranges comportements...

14- Les chats du Tard – François Fieroboe a choisi un style journalistique pour cette nouvelle. Mais quel est le secret de cette ville aux chats ? Une histoire ouverte qui donne envie d'inventer mille possibilités !

15 – Ronronnements Infernaux – les chats de Bruno Pochesci sont joueurs, très joueurs... pour le malheur des candidats désignés d'office ! J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Au bout du compte, il fait bon avoir un brin d'empathie pour les félins !

16 – Peau de chat – le personnage central de Noémie Wiorek est taxidermiste. Pour remplir sa bourse, il délaisse ses rêves d'artiste et vend en quelque sorte son âme aux chats. Une nouvelle qui fait frissonner !

17 – La Cage aux fioles – cette nouvelle d'Eric Vial-Bonacc est dans la pure lignée du fantastique d'autrefois. J'ai beaucoup aimé le ton, légèrement primesautier, en décalage total avec le contenu très sombre.

18 – Les petits chéris – Emmanuel Delporte campe un personnage très original dans un monde en perdition. J'ai adoré cette nouvelle, c'est un véritable coup de coeur pour moi !

19 – Addiction – Marthe Machorowski donne une petite touche d'Égypte antique à notre monde capitaliste et hypersexualisé. Les chats sont joueurs décidément !



En résumé, une anthologie vraiment très réussie, pour moi, avec des styles et des sujets très variés autour de ce thème central qu'est le chat. Et, comme pour Maisons Hantées, le petit plus vraiment chouette : le fait que chaque nouvelle soit illustrée.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Maisons hantées

J'ai acheté cette anthologie il y a quelques années alors que je sillonnais les salons du livre en tant qu'auteur et que lectrice.

J'aimais bien cette maison d'édition donc je me suis laissée tenter par un recueil de nouvelles. J'aime beaucoup ce format d'histoire.



Ici, on retrouve 17 auteurs autour du thème des maisons hantées.

Certaines nouvelles m'ont glacé le sang, m'ont empêché de refermer le livre avant d'arriver à leur point final. Par contre, d'autres, plus rares, m'ont ennuyée car je n'arrivais pas à me glisser dans les entrailles de la maison décrite.



Un grand panel de personnages nous est offert allant de l'enfant à la jeune comtesse en passant par des junkies.

Cette diversité nous permet de découvrir des maisons toutes différentes des unes des autres.

En effet, les nouvelles ne sont pas redondantes, chaque auteur a réussi à emprunter une voie différente et à nous y accompagner selon leur plume.



Belle découverte 6 ans plus tard !
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Strange Crazy Tales of Pulpe

Les nostalgiques du pulp vont retrouver la recette originale.

Tandis que les nouveaux consommateurs vont découvrir une formule vieillotte.

Mais si on secoue bien, l'oranginalité se fait jour...



C'est quoi le Pulp ? Si on écarte les magazines des années 40-50, reste pour moi de la littérature populaire, avec du très mauvais et du très bon, balançant dans les genres de l'imaginaire. Ce qui est vrai ici. Pas de mensonges sur la came que l'on va y trouver. Seul bémol pour moi, publier du Pulp en 2020 est synonyme de se réapproprier ce style de publications et de le transcender ou du moins le moderniser. Ce que je n'ai malheureusement pas toujours ressenti lors de ma lecture. Mais peut-être aussi était-ce la demande de l'anthologiste, retrouver le bon goût de jadis ?



Côté positif, la magnifique couverture de Christophe Huet, avec son côté vieilli et un rosé que je n'aurai oser imaginer et qui magnifié l'ensemble. Cerise sur le gâteau, cette anthologie comporte quelques illustrations intérieures de belles factures (Maniak, Cham, Stef W et Christophe Huet), rappelant les couvertures de ces pulps d'antan. En point d'orgue, ce faux bon de commande permettant d'acquérir des objets divers et variés, très second degré. Ou à l'humour parfois hard, ma préférée.



Côté texte, c'est l'anthologiste, Southeast Jones, qui remporte de très loin la palme du meilleur texte. Je ne peux que vous conseiller de lire cet auteur qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il pond des récits à l'atmosphère mélancolique et légèrement sombre.

Je ne peux aussi que t'encourager à aller trainer sur leur site voir leurs autres livres, dont une bonne partie est téléchargeable gratuitement. L'antho Mort(s) est de très bonne qualité.



Rapide tour d'horizon des différents textes :



Opération Nectar, de Nicolas Pagès



Une chasseuse de primes s'envole vers un astéroïde en compagnie d'un militaire burné qui n'est pas insensible à ses charmes. Objectif de sa mission ?

Voilà une nouvelle pulpée, ou plutôt stuprée : c'est rempli de sexe et de stupre. La seule chose que je n'ai pu voir venir est la chute, le reste étant un texte assez bateau qui ne fait renverser les rôles hommes femmes. J'en attendais un plus de l'auteur.



L’appendice à l’air vont les S’morrrrrr, de Herr Mad Doktor



Une réunion diplomatique galactique doit statuer sur le sort des S’morrrrr, une race exubérante et invasive.

Un texte marrant, dans la veine pulp comme il se doit mais dont j'aurai aimé une chute différente.

Rare sont les textes sur les peuples nomades, gens du voyage, Rroms et autres, c'est ce qui me restera en mémoire.



Le destin des Nornes, de Denis Labbé



De nos jours, un militaire se retrouve au valhalla...

Un texte qui associe légendes nordiques et musique métal. Ne connaissant ni les unes, ni l'autre, je suis passé à côté.



Pour un baiser, de Nicholas et Séverine Maire



Un aventurier atterrit sur une planète censée être désertique depuis longtemps...

J'ai bien aimé ce texte à l'ambiance old school mais calme et sereine. On découvre la particularité de ce monde étrange peu à peu pour finir dans une sorte d'utopie biaisée.



Le cimetière des innocentes, de Jean-Pierre Favard



On débute par une scène sacrificielle pour ensuite dévier sur une enquête menée par deux olibrius.

Un petit air anar se dégage de l'ensemble et l'humour permet de passer un bon moment de lecture, en dépit des incohérences.



Tempête stellaire, de Jean Christophe Gapdy



Espace, un duo de pilotes est appelé à la rescousse suite à une embuscade faite par des pirates.

Toujours dans l'univers de SysDol, le pilote bourru et la jeune fille apprentie vont aller de péripéties en péripéties. Connaissant (et appréciant) nombre des écrits de l'auteur, je reste ici sur ma faim, seul le petit twist vers le final a éveillé mon intérêt.



Djinn Djihad, de Bruno Pochesci



Texte qui s'ouvre sur un avertissement de l'auteur : comme certains textes sont en hébreux et arabe, ils risquent de ne pas d'afficher selon la liseuse. En tout cas, chez moi, ça merde... Liseuse raciste ?

Pourquoi ne pas avoir mis ces passages en image ? L'epub n'étant pas encore sortie, gageons que le problème sera réglé d'ici là.



Mais revenons en au texte : Les Maures envahissent le monde et sont aux portes du Vatican dont le seul occupant est le pape.

Une pochade - une pochesci ? - anar donc antireligieuse qui en fait des tonnes sur l'envahisseur musulman. J'ai bien aimé la "petite" machine bras droit de l'islam radical. Le twist final m'a surpris agréablement. Pas inoubliable mais cela m'a fait me marrer et c'est suffisant pour moi. A déconseiller cependant à Gilles Dumay...



Les souveraines de Bal-Shima, de Henri Bé



Un explorateur s'en va chercher sur une planète des fleurs hallucinogènes, il découvre alors une société traditionnelle.

Un texte plus introspectif, autour de l'addiction et de ce qui peut en coûter. J'aurais aimé une fin un peu plus brute de décoffrage mais j'ai bien aimé ce glissement progressif du village oublié vers une utopie. Beau rebrousse poil.



Les orphelins de l’hôpital Saint-Jude, de Gwen Geddes



Nouvelle fantastique, deux couples se réfugient dans un hôpital psy lors d'une nuit d'orage. Ce qui devait arriver arrive ...

Une écriture qui retranscrit l'ambiance oppressante du lieu. Juste un bémol, le texte aurait mérité quelques pages supplémentaires pour augmenter le réalisme qui en prend un coup lors des évènements dramatiques dont les réactions des personnages semblent particulièrement bancales.





Léviathan, de Yoann PS Anderson



Les combats font rage entre l'humanité et une race alien. Les hommes pensent remporter une victoire décisive en abattant un des vaisseaux. Mais ...

Une histoire classique avec un peu d'horreur cosmique, qui se lit très bien mais dont la chute aurait pu être plus marquante.



Zombie love, de Frédéric Lyvins



Un homme est en deuil depuis le décès de sa femme et de son enfant. Il va chaque soir se recueillir sur leurs tombes.

C'est fluide, voir un peu trop, j'aurai aimé être plus surpris. En outre, je connais l'auteur par ouïe dire et son nom se résume souvent à qualité mais horreur bien horrifique, je suis donc déçu dans mes attentes.



Droit dans le mur, de Jean-Marc De Vos



Un homme entend des voix en provenance d'un des murs de sa maison.

Voilà une bonne blague, certes un peu longue pour la raconter lors d'un repas familial, dommage.

Sur un départ con, le reste l'est tout autant mais on a plaisir à vouloir connaître le twist final. Qui arrive à surprendre.

Con et drôle, what else ?



Nous n’irons pas dans les étoiles, de Southeast Jones



Rien que le titre donne vie de lire cette nouvelle qui m'a fait penser par son ton mélancolique à la nouvelle Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton .

Un scientifique doit annoncer à ses collègues une triste nouvelle : nous n'irons pas dans les étoiles.

A la manière d'un journal, nous allons être peu à peu éclairer. L'auteur arrive à nous faire poser des questions et se rapproche de RC Wilson et de sa disparition des étoiles, rien que ça !

Seul envie après lecture, qu'un roman sorte pour approfondir le contexte et l'ambiance. Voilà le plus beau texte de cette anthologie, et de loin.
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Maisons hantées

Une beau panaché du fantastique actuel et de toujours. Hantées, ces maisons le sont tantôt par l'aventure, la poésie, le risque, l'étrange, l'imaginaire... Sur 17 vous en trouverez bien une qui vous happe et vous retienne prisonnier dans ses murs de mots.

Moi, c'est Cambrousse Punk où l'écriture, forte comme un tabac noir, un whisky trop tourbé laisse pourtant s'échapper une ironie que n'aurait pas dédaignée le fantôme de San A.
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Maisons hantées

Je pense que vous me connaissez maintenant (trois ans de blog. Oui. Déjà.), et vous savez donc que j'affectionne les recueils de nouvelles. J'en lis très souvent, qu'ils s'agissent de recueils thématiques ou de recueils écrits par un seul et même auteur. Et comme j'adore la littérature gothique/romantique/horrifique, bref vous avez compris l'idée, j'étais vraiment curieuse de voir ce que le thème de la maison hantée pouvait donner. Après ma lecture, je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette anthologie, avec des petits coups de coeur.



Commençons par un point qui peut paraitre anodin pour certains, mais j'ai trouvé que ce recueil montre bien l'évolution de la maison d'édition, qui propose des couvertures de plus en plus élaborées (tout en restant dans la même veine), des livres de plus en plus épais, bref, c'est une évolution que j'aime suivre et que j'apprécie énormément! A noter aussi que le recueil comprend de nombreuses illustrations qui vont très bien avec les nouvelles.



Passons à présent au contenu. Avec dix-sept nouvelles et un peu plus de 350 pages, il y a de quoi faire! Le premier élément que j'ai vraiment beaucoup aimé, c'est que les auteurs explorent chacun à leur façon le thème des maisons hantées: même si le thème sert de fil rouge, aucune des nouvelles ne ressemble à une autre, chacune est unique. Chacun des auteurs apporte sa vision de la maison hantée, et on a donc une large variété d'histoires et de thématiques à explorer. Une variété qui me plait, et qui montre que les maisons hantées n'ont pas fini de nous faire peur!



Les nouvelles sont assez courtes, mais sans nous laisser sur notre fin. Si vous êtes comme moi et que vous aimez tout lire d'une traite, le livre vous tiendra quelques jours, mais si vous préférez prendre votre temps et lire des nouvelles de temps en temps, vous en profiterez davantage! Au niveau des histoires, on trouve de tout: une nouvelle historique avec Iravel, une nouvelle qui ravive les souvenirs d'enfance avec Jeux d'Enfants, une nouvelle documentaire avec Préservons l'éternelle fontaine... Des univers différents, et sur les dix-sept, il y a de grandes chances pour que vous trouviez votre bonheur.



Chaque style est également différent, du plus fluide au plus poétique. Certains auteurs privilégient le format de journal intime, d'autres une narration à la première personne, ou encore le rapport d'un enquêteur de police. Mention spéciale à Chris Vilhelm, qui signe LA nouvelle que j'ai préférée pour le style: je la connaissais pour A la rencontre des gothiques, mais ici je la découvre avec de la fiction, et j'ai été vraiment soufflée par la beauté très recherchée de sa nouvelle! Mickaël Feugray a aussi pris le parti d'utiliser un langage très particulier pour Cambousse Punk, ce qui peut perturber au départ, mais qui sied bien à l'univers qu'il a choisi!









Dans l'ensemble, j'ai bien aimé les dix-sept nouvelles du recueil, mais certaines me parlent plus que d'autres. J'ai particulièrement apprécié Iravel pour son côté historique qui m'a fait penser aux romans gothiques britanniques que j'aime tant, et Les Murs de Blackat, qui a un petit côté Edgar Allan Poe que j'adore (avec en prime une très bonne chute). Kolka m'a donné des frissons, et je n'avais pas envie que la nouvelle s'arrête! J'ai aussi beaucoup aimé Annabelle, de Jean-Charles Flamion, dont la chute inattendue était franchement surprenante. Enfin, ma nouvelle préférée est sans doute Motel K, avec son ambiance très étrange, son histoire décalée, ses personnages assez particuliers: une très bonne surprise!



En bref, si vous aimez les maisons hantées et les nouvelles, je vous recommande chaudement ce recueil, qui m'a fait passer un bon moment.
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Hammour

Un véritable choc, ce roman… après un temps d’adaptation à la langue sub’ (ben oui, quoi, ce n’est pas moi qui risque de me plaindre d’un langage inventé !) qui m’a rappelé la lecture d’Orange Mécanique en mon jeune temps. Sauf que là, il est question d’amour… un bel amour comme il y en a parfois, envers et contre tout, sans mièvrerie, avec sincérité, ironie, lutte et rédemption, quand tout autour c’est l’enfer. L’enfer de ce monde dévoyé (dont on n’a pas besoin de beaucoup se forcer pour en reconnaitre la crédibilité) l’enfer de cette guerre absurde (pléonasme) qui sépare les deux amants et les entraînent contre leur gré à vivre l’inimaginable. Et pour ce qui est l’imagination, Bruno Pochesci en a à revendre ! Gouaille, humour (noir, l’humour, mais il faut arriver à faire rire en pleine scène de guerre particulièrement horrible !), truculence…. et désespérance ! C’est ce sentiment-là qui l’a emporté une fois le livre refermé, une profonde conviction de désespérance sur la destinée humaine. Même si on en prend la mesure enveloppée dans une flamboyante et picaresque épopée
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La faculté des idées noires

A quoi cela sert d'avoir 26 mains si elles sont toutes de GAUCHE ! (Groupement Abracadabrant et Ubuesque de la Chienlit Harmonieuse des Ecrivains)



Cadavre exquis. Même si j'avais déjà entendu cette expression, je pensais benoîtement qu'il s'agissait d'une référence aux enquêtes policières. Que nenni, la préface soigne mon ignorance et me donne la clé de compréhension : il s'agit d'une œuvre collective où chaque auteur écrit un chapitre en ne prenant connaissance que de celui qui le précède. L'éditeur nous conte comment l'idée à germer dans l'équipe des éditions 1115.

Me voilà déjà conquis après seulement deux pages mais j'avoue avoir un faible pour cette micro maison d'édition : des couvertures léchées, des auteurs de talents et un prix mini mini (2€ en epub, 10 en papier). De quoi se faire plaisir tout en découvrant certains auteurs. Mais trêve de compliments, que vaut ce texte où 13 auteurs mêlent leurs plumes.



Au nord, c'étaient les corons

La terre c'était le charbon

Le ciel c'était l'horizon

Les hommes des mineurs de fond…

Voilà qui commence bien, pauvreté dans un territoire peu exploré, mais de suite on part à la capitale.



Voilà une sorte de Harry Potter pessimiste, absurde et burlesque. Pas de place à la morosité, tir à vue dès qu'elle approche en sortant l'artillerie lourde du rire. Seul hic, le burlesque et moi ne sommes pas amis. Terry Pratchett m'emmerde à l'extrême et c'est le cas ici. Pas un livre pour moi, pas mon style. Le premier chapitre avec son humour plutôt noir m'avait emballé, puis la déprime est arrivé face aux aventures abracadabrantes.

J'ai bien aimé tous les acronymes du bouquin, pleins d'imagination, surtout le GUD, le Groupuscule d’Ultras Demeurés, j'aime bien qu'on se moque des bas du Front.

Déçu donc de cette lecture dont j'attendais autre chose, mais je ne peux que saluer l'idée de faire ce cadavre exquis. En outre, chaque chapitre s'ouvre sur une petite illustration bien sympathique.
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Volontaires !

Émotions censurées

J'en ai plein le container

Je m'accroche aux cendriers

M'arrange pas les maxillaires

Section rythmique, section de combat

Effets secondaires

C'est quelles séquelles

C'est tout ce qui me reste de caractère



Et des effets secondaires, il va en avoir pour ces volontaires chargés de coloniser de lointaines exoplanètes, grâce à la technologie du "bond" qui permet des déplacements instantanés.

Une nouvelle légère mais dont le twist, que je n'avais pas vu venir, nous montre très bien ce que signifie le terme d'engagement. A la relecture, on constate tous les indices que l'auteur nous avait pourtant laissé.

Quand au pourquoi des dents plombés de la couverture, il vous rappelleront bien des souvenirs...
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Scories

Quelques décennies après l’Événement, un dictateur dirige d'une main de fer et surtout d'une langue à la répartie venimeuse la France. Mais une certaine résistance est présente malgré l'état d'urgence installé depuis moultes années. Une prise d'otages va faire cohabiter le Président avec son "pire" détracteur.

Futur brun, futur dystopique où le nationalisme a pris la main sur le devenir de la France. Les quelques anecdotes sur ce monde donne furieusement envie de donner des coups de latte dans les parties des adeptes de la Marine ! On pourrait se dire, encore une dystopie de plus, mais celle ci contrebalancée par la gouaille furieuse et enlevée de l'auteur. Nous sommes ici dans un contre la montre aux réparties cinglantes. Sans avoir l'air d'y toucher, l'univers dépeint est réaliste, si on met un peu à part la caricature des personnages. De cet Événement, en sort les gagnants et les perdants, l'élite et les scories.



Il m'a manqué des explications sur cet événement qui garde ses mystères. Mais cette novella est en fait une suite d'une autre écrite par le sieur Jean Pierre Andrevon, Les Retombées, récemment réédité. Quelques dizaines d'années après l'événement, les retombées s'en font toujours sentir nous dit Bruno Pochesci et il nus propose avec ses Scories une tentative d'explications possibles. A mon avis, la lecture des retombées n'est pas nécessaire, mais vous passeriez à côté d'un grand texte.
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Scories

Bien qu’encore tout nouveau sur la scène SFFF française, Bruno Pochesci fait pas mal parler de lui et cela fait déjà un petit moment que je tourne autour de ses nombreuses publications sans oser sauter le pas. C’est désormais chose faite grâce aux Editions 1115 qui nous proposent avec « Scories » une novella percutante et sans complexe.

Ce que l’on remarque au premier abord, c’est la qualité de l’écriture. Une prose brillante, recherchée et inventive qui dénote une grande maîtrise de la langue française même si l’on a parfois le sentiment que l’auteur s'écoute écrire comme d'autres s'écoutent parler, goutant à l’avance l’effet produit par ses bons mots et ses jolies formules. Personnellement cela ne me dérange pas. Je serais même plutôt fan. D’autres en revanche pourraient s’en agacer, d’autant qu’ils ne trouveront peut-être pas leur pitance avec ce récit qui manque de substance et d’unité.

En fait, on ne sait pas trop à quoi on a affaire. Une énième histoire de futur dystopique avec un vilain tyran opposé à de gentils rebelles ? Un road-trip survitaminé avec un as du volant lancé dans une équipée sauvage façon « Route 666 » de Zelazny ? Une utopie post-apocalyptique où les barbus du Larzac se seraient réfugiés à Tchernobyl ? « Scories », c’est un peu tout ça à la fois, sans qu’aucun de ces aspects ne prennent vraiment le dessus. Trois idées, trois atmosphères, trois instantanés d’un futur bien pourri, reliés un peu artificiellement les uns aux autres et ne réussissant pas à former un tout crédible. C'est rapide, c'est nerveux, avec un petit côté pulp au niveau des personnages. L’humour est décapant, les réparties fusent, les cadavres s’empilent mais, n’eut-été la chouette plume de l’auteur, je me serai passablement ennuyé.

Sentiment mitigé donc. Je suis conquis par la forme, beaucoup moins par le fonds. Ceci étant, Bruno Pochesci est indiscutablement une plume à suivre. Je le garde à l’œil. Il n’a qu’à bien se tenir !


Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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À l'heure de Moscou : Des nouvelles du Tran..

Chacun des douze auteurs de ce recueil a rédigé une nouvelle ayant pour cadre la célèbre ligne ferroviaire du Transsibérien.

Ce train relie Moscou à Vladivostok en une semaine. Il parcourt 9 288 kilomètres via plus de 900 gares - mais ne s'arrête qu'à une cinquantaine d'entre elles.



Le contrôleur Dimitri, personnage principal de la première nouvelle de l'ouvrage, réapparaît dans les histoires suivantes. Outre Dimitri et le train, chaque récit présente quelques aspects de la vie à l'époque soviétique. Les difficultés à vivre sous un régime autoritaire et liberticide sont mises en évidence, même si l'on y voit quelques personnages s'accommoder du système et y percevoir une voie vers le progrès de l'humanité.



Les styles d'écriture de ces nouvelles sont variés, de même que leurs genres, quelques unes s'apparentant au fantastique ou à la SF.



Le version offerte par Babelio est en format à l'italienne alors que la seule image de la couverture trouvée sur internet est à la française. Le format à l'italienne rend bien hommage à l'esprit du livre et aux illustrations de la couverture, puisqu'il permet de mieux représenter visuellement l'immensité des espaces parcourus par le Transsibérien. Les illustrations au milieu des textes sont sobres mais contribuent à faire de ce livre un bel objet.



Il est probable qu'aucune de ces nouvelles ne me laisse un souvenir impérissable, mais cet ouvrage collectif est original dans sa forme et sa lecture agréable.



• Je remercie Babelio et les éditions du Samovar.
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