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EAN : 9781612275772
360 pages
Riviere blanche (30/11/-1)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Elyah et Hugo s'haimment eux non plus dans une société où les pervanchmollahs verbalisent à coups d'ongles verninoxés, les cigognespionnes vous empêchent de procréer en paix et avoir des papiers constitue le pire des tourments administratifs. Il faudrait une bonne guerre, comme dirait l'autre. Ça tombe bien, les Valls' viennent de la déclarer ! Lui se retrouve affecté au Tarthare, légendaire régiment aux trois semaines d'espérance de survie moyenne, avec son ami Ver... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un véritable choc, ce roman… après un temps d'adaptation à la langue sub' (ben oui, quoi, ce n'est pas moi qui risque de me plaindre d'un langage inventé !) qui m'a rappelé la lecture d'Orange Mécanique en mon jeune temps. Sauf que là, il est question d'amour… un bel amour comme il y en a parfois, envers et contre tout, sans mièvrerie, avec sincérité, ironie, lutte et rédemption, quand tout autour c'est l'enfer. L'enfer de ce monde dévoyé (dont on n'a pas besoin de beaucoup se forcer pour en reconnaitre la crédibilité) l'enfer de cette guerre absurde (pléonasme) qui sépare les deux amants et les entraînent contre leur gré à vivre l'inimaginable. Et pour ce qui est l'imagination, Bruno Pochesci en a à revendre ! Gouaille, humour (noir, l'humour, mais il faut arriver à faire rire en pleine scène de guerre particulièrement horrible !), truculence…. et désespérance ! C'est ce sentiment-là qui l'a emporté une fois le livre refermé, une profonde conviction de désespérance sur la destinée humaine. Même si on en prend la mesure enveloppée dans une flamboyante et picaresque épopée
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Hammour, paru en 2017 chez Rivière blanche, est le genre de roman qui attirera au choix une passion irréductible ou bien un désamour profond. [...] Hammour est un récit de Science-fiction, dans lequel et sans spoiler, la nation Sub' est en état de guerre quasi permanent avec la nation Valls'. Ce qui fait tout le sel du roman, c'est le choix de l'auteur d'écrire en langue Sub'. L'ortographe est donc martyrisée pour notre plus grand bonheur, les jeux de mots, contrepétries et figures de style exacerbées balisent notre parcours, et l'amour, qui occupe la place centrale de l'intrigue, se pare d'un H qui le rapproche de la haine. Les deux émotions se mêlent, s'entercroisent, leur frontière se fait de plus en plus mince alors que nous assistons, effarés et impuissants, à la plongée dans la folie guerrière d'un monde qui malgré les apparences, ne nous est que trop familier.

Le parti pris de l'auteur d'écrire de cette manière (le 4ème de couverture suffira à vous en donner un aperçu) tient-il du gadget esthétique ou apporte-t-il une réelle plus-value ? Hammour semble difficile d'accès, voire rebutant, car il exige un certain effort de la part du lecteur. Ce prix n'est en vérité guère élevé, à peine quelques pages, pour profiter pleinement des trouvailles éblouissantes, parfois hilarantes, qui marquent une fusion quasi parfaite entre la forme et le fond. J'avais l'impression, en fait, de lire un récit se déroulant dans un univers parallèle, à la fois proche du nôtre et différent, qui justifie à 100% cette orthographe singulière. Les habitants Sub' sont comme nous, humains, c'est-à-dire fragiles et imparfaits, à la recherche desespérée d'un amour hypothétique qui pourra les sortir de leur désarroi et de leur condition, et les aidera à surmonter tous les obstacles. Bruno Pochesci connaît ses classiques et nous sommes malgré les apparences en terrain connu : deux amoureux sont séparés par un drame national, la guerre, et cherchent à survivre pour se retrouver. On sent que l'auteur a donné de lui-même, s'est sorti les tripes et n'a pas hésité à se dévoiler, dans ses aspirations les plus profondes et ses craintes les plus terribles. Sous l'humour le plus grinçant et mordant, parfois potache, comme si Gotlib rencontrait Pennac, perce une émotion à fleur de peau et une noirceur desespérée. le portait des Subs, et donc le nôtre, humains, leur cousins germains, se révèle glaçant : nous sommes prêts à tout pour atteindre nos buts, nous sommes souvent manipulateurs, violents, globalement malveillants, incapables d'apprendre de nos erreurs. À l'heure où l'Europe et le monde s'enfoncent lentement mais sûrement vers des abymes que l'on pensait oubliés, le constat ne manque pas de mettre mal à l'aise.

Pour résumer, Hammour est un récit flamboyant, très noir, onirique et imaginatif, qui fait partie de ce que la Science-Fiction Française est capable de produitre de plus profond. Imaginez le Prince de mots tordus qui se retrouverait dans 1984 et vous vous ferez une idée de la nature de ce roman indispensable. le mieux restant bien entendu de le lire, encore mieux, de l'acheter, afin de soutenir les éditeurs et auteurs appartenant à ce que la littérature indépendante est capable de créer de mieux.
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À Bruno, directement :
Première réaction sur le vif, page 20 : Un langage créatif et parfois fleuri, voire truculent, aussi délicieux que du grand Boris Vian. Charmant, débile et délirant dès les premières pages, voici mes premiers émois d'Hammour ! Je suis d'ores et déjà envoûtée : « Elle avait alors ressenti les prémices de quelque chose qui ne serait pas de l'amour, une historielle passagère ou un simple plan uk, mais une mystérieuse combinaison des trois et plus encore, si infinités : l'hammour. »
Page 350, à chaud : Tourneboulée, émotionnée encore par ce tirer de rideau inattendu, que je ne dévoilerai pas, mais qui m'a pour le moins... Impossible de trouver le mot juste, mais je ne m'en remets pas. Comme tu le dis dans ta dédicace Bruno, c'est tout sauf de la guimauve cette histoire d'Hammour et je te reconnais bien là.

Quelques jours après : Un livre que je range illico sur l'étagère de mon top 10. Ceux que je relis régulièrement pour en observer chacune des facettes après le feu d'artifice de la découverte.

J'avoue que j'ai flashé sur ton style dès ta première participation à la revue Gandahar. Ayant reconnu un oiseau pas ordinaire, j'ai suivi ça et là tes pérégrinations novellistiques pour constater avec plaisir que les aspects too much de ton langage se ciselaient de plus en plus finement. Hardi les clins d'oeils tous azymuths ! (j'ai apprécié le dorfbourg de Grandahar, entre plein d'autres). Ton inventivité sans limite ne se dément pas une seconde tout au long de ces 350 pages, on ne s'ennuie jamais, on est toujours surpris.
Au passage, je reviens sur le petit parallèle avec Boris Vian, plus proche en définitive de Vernon Sullivan de par son côté violent et sexuel qui n'apparaissait pas encore dans les premières pages. D'ailleurs, si un des personnages se nomme Vernon, ce n'est sûrement pas par hasard.
Sous des apparences loufoques de langage et de situations qui font souvent rire, même en pleine scène de guerre (il faut le faire !) ton premier livre dénonce ardemment les horreurs d'une société qui ne respecte pas les personnes et leur fait subir les pires outrages. Ton livre te ressemble Bruno, il ressemble à toutes ces conversations avec tes amis, sur les réseaux sociaux, où tu pointes du doigt, sans la moindre concession et sans peur de la controverse, les impostures de notre société.

Comment seront perçues dans vingt ans les contorsions jubilatoires que tu fais subir au français écrit, je n'en sais rien. Et aussi, s'il était question de te traduire, bonjour ! Tu devrais t'y coller toi-même. Bref ! je ne sais pas comment ton style va évoluer, mais ton premier livre est une fusée qui nous emmène loin, ailleurs et finit par se crasher en beauté avec nous dedans. En tous cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti. CB
Lien : https://www.chrisbrigonne.fr
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