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3.83/5 (sur 1541 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : La Nouvelle-Orléans (Louisiane, Etats-Unis) , le 25/05/1967
Biographie :

Né en 1967 à la Nouvelle-Orléans, récompensé dès 1994 par le British Fantasy Award, Billy Martin (Poppy Z. Brite) fait figure de chef de file du fantastique des années 90.
En 2000, il remporte le prix Masterton, dans la catégorie roman étranger, pour son roman Le corps exquis. Entre littérature underground et terreur, son oeuvre provocatrice (Sang d'encre, le corps exquis...) dévoile la réalité froide et crue d'une société puritaine à la dérive.
Assigné femme à la naissance, son prénom d'usage est Billy Martin, bien qu'il soit professionnellement connu comme Poppy Z. Brite, ses oeuvres ayant été publiées sous ce nom.

Violents, tourmentés, teintés de rouge sang et de vert absinthe...

Nouvelle figure de la décadence contemporaine.

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La Belle Rouge de Poppy Z Brite et Morgane Saysana aux éditions Au Diable Vauvert https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1070642&id_rubrique=36 • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsaudiblevauvert
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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
Il attaqua ce qui avait été la taille et laboura la chair de son couteau, encore et encore, jusqu'à ce que les deux moitiés du corps ne soient jointes que par la seule épine dorsale. Une nouvelle fois, il inséra la pointe de son couteau entre deux vertèbres, fit levier et tira. Le garçon se sépara de lui-même avec une grande facilité, perdant encore quelques fluides mais en quantité infime. Jay avait bien travaillé.

Il se retrouva la tête sur les genoux de Soren, qui lui caressait doucement les cheveux de la main délicate. C'était si bon d'être ainsi touché avec tendresse, sans arrière-pensées, que les yeux de Tran s'emplirent de larmes. Il se rappela la crise qu'il avait eue chez Jay. Vaguement humilié, il refoula ses sanglots.
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Un virus est une des creatures des plus stupides , denuée de but comme de sens , et pourtant aussi tenace que la vie . Difficile de croire qu'un parasite ressemblant a une balle de golf moisie a pris racine dans votre sang et votre lymphe , rongeant les fragiles helices de votre ADN et de votre ARN , bouleversant l'ordonnance de vos nucleotides et reduisant vos cellules en esclavage . Un parasite si simple qu'il donne au tenia des allures de merveille de complexité biologique , un parasite totalement inutile , et de surcroit invulnerable tant que son hote continue de respirer et de souffrir .
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Ma grand-mère m'a dit qu'il ne faut pas essayer de définir le mal, parce que dès qu'on croit y être parvenu, une nouvelle forme de mal vous apparaît soudain et s'insinue dans vos pensées. A mon avis, personne ne sait ce qu'est le mal. Et personne n'a le droit de le dire.
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Il était de ces hommes qui n'ont qu'un seul amour dans la vie, qui savent, avec la ferveur malade d'un authentique fataliste, que cet amour leur sera dérobé un jour, et sont à peine surpris lorsque ce jour arrive.

(Calcutta, seigneur des nerfs)
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[…] Il souffla dans le micro. « Hé, le Matyr, tu sais pourquoi le gouvernement du Mississipi a refusé de verser des subventions aux cliniques effectuant des recherches sur le sida ? Attention, elle est bien bonne. Il a dit qu'il s'agissait d'une maladie liée au comportement et que ce n'était pas aux contribuables normaux de payer la facture. Pourquoi gaspiller du bon argent américain à combattre les germes pédés ? »
Il marqua une pause théâtrale. « Alors j'ai écrit à mon sénateur et à mon représentant pour exiger le remboursement de la quote-part de mes impôts affectée à la recherche sur les maladies congénitales, sur les drogues de fertilité, sur les fausses couches... bref, sur tout ce qui a rapport à la production d'un foetus humain en bonne santé. Après tout, comme la grossesse est une condition liée au comportement dont je déplore la moralité – ou l'absence de moralité –, je ne vois pas pourquoi je serais obligé de financer les répugnants problèmes des pondeuses. Et devinez quoi ? »
Luke pressa le bouton PLAY de magnétocassette. Un grondement de guitares annonça Service with a Smile, un groupe de lesbiennes radicales qui était son préféré parmis ceux de La Nouvelle-Orléans. « Je me suis fait baiser, baiser, BAISER ! » cracha la chanteuse au sein des cordes rugissantes. Bien qu'elle ait abordé des sujets aussi divers que la castration des mâles et le contrôle fiscal, cette chanson ne durait qu'une minute et demie. Luke reprit le micro dès la conclusion.
« Foutre OUI ! Je me suis fait baiser, vous vous êtes fait baiser, tous ceux qui se sont fait baiser... se sont fait baiser ! Vous avez été testé séronégatif la semaine dernière ? Bonne baise et sincères félicitations ! Il vous reste dix mois d'angoisse avant le prochain test ! Ça vous ôte un sacré poids de l'esprit, pas vrai ? Ça vous soulage sacrément le coeur, pas vrai ?
« Ici Lush Rimbaud, qui refuse de crever comme de fermer sa gueule. [...] »
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Nulle existence n'est plus solitaire que la mort, surtout quand il ne reste personne pour porter votre deuil.
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Tran jeta un regard circulaire sur sa chambre, se demandant par où commencer et se sentant près de succomber au désespoir. Il y avait des fringues partout, propres ou sales ; il y avait des cahiers, des dessins, des livres et des papiers divers.

Définis tes priorités, se dit-il. Commence par le plus important. Il alla jusqu'à la bibliothèque, attrapa un gros livre sur la mort et l'agonie.
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Christian passa devant un seuil obscur. des formes pâles s'agitaient au sein d'une lumière bleutée. Il se souvint de l'époque où cet antre était un club de jazz, où les accord de cuivres montaient jusque tard dans la nuit pour aller caresser les étoiles, où des femmes aux lèvres épaisses et à la peau couleur café saluaient les passants de leur sourire noir. Un soir, il avait vu Louis Armstrong sur ce même trottoir, en manches de chemise, au milieu de ses amis.
[...] A présent, les fêtards qui attendaient nerveusement sur le trottoir avaient une peau blafarde, des yeux cernés de noir et des vêtements en lambeaux, et ressemblaient à des fantômes, à des images négatives des danseurs agiles qui avaient jadis consacré leur nuit au jazz. A présent, la musique qui sortait de la boîte pour monter vers la lune était austère, sombre et étrange, un hymne pour tous les enfants perdus qui commencent à vivre à la tombée de la nuit, à l'heure où les bars ouvrent et où la musique fait résonner ses premiers accords."
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Il arrive parfois qu'un homme se lasse du fardeau que lui impose le monde. Ses épaules se voûtent, son échine se plie, ses muscles tremblent de fatigue. Il commence à perdre tout espoir de délivrance. Et l'homme doit alors se décider, choisir entre jeter son fardeau ou le supporter jusqu'à ce que sa nuque se brise ainsi qu'une fragile brindille automnale.
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Les dernières journées de l'été mourant, l'approche rapide de l'automne. Une nuit glaciale, la première de la saison, un changement dans le climat terne du Maryland. Il fait froid, pensa l'adolescent ; son esprit lui semblait engourdi. Les arbres qu'il apercevait par la fenêtre de sa chambre n'étaient que de gigantesque brindilles de charbon, frissonnant par crainte du vent ou pour résister à ses assauts. Tous les arbres étaient seuls. Tous les animaux étaient seuls, qui dans son terrier, qui sous sa fourrure, et ceux qui mourraient sur la route mourraient dans la solitude. Avant le matin, pensa-t-il, leur sang aurait gelé dans les fissures de l'asphalte.
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