Cahiers Colette

Il y a cent ans, en 1912, mourait Adèle Sidonie Landoy,dite Sido, la mère de l'écrivain Colette.

A cette occasion, la Société des Amis de Colette nous offre un "Cahier Colette" richement documenté sur la biographie de Sido.

Sido, une personnalité, une femme dont on comprend qu'elle ne pouvait qu'avoir une fille comme le fut la sienne.

Quelques lettres inédites de Sido à sa fille sont dévoilées en attendant leur parution analysée, commentée en septembre de cette année aux Editions Phébus.

Nous découvrons aussi les lettres de Olympe Terrain, l'institutrice de Colette que l'on connaît sous le nom de Melle Sergent dans ce "Claudine à l'école" qui bouleversa la vie des maîtresses d'école de Saint-Sauveur et fit s'élever un tollé général dans le village natal.

Colette et la musique, Colette en villégiature au Crotoy, etc... nous sont proposés.

La vie de la Société termine ce cahier en nous informant des nouvelles et espoirs qui s'annoncent quant à l'ouverture future de la maison de l'auteur au grand public.

Un numéro riche et passionnant pour les aficionados de l'auteure et pour tous ceux qui l'apprécient.

1914-2014 - Il y a cent ans : évoqués, racontés, commémorés.

1954-2014 - Il y a soixante ans : Colette partait pour un ailleurs dont elle disait : "La mort ne m'intéresse pas, la mienne non plus".

Le Cahier Colette n°35 (www.amisdecolette.fr) ne pouvait qu'associer son livre annuel à ces dates.

"Colette et la Grande Guerre" constitue le dossier principal du livre, allant d'évocations à la version texte du manuscrit "Bel Gazou et la vie chère" jusqu'à l'après-guerre où nous pouvons lire le flamboyant article du 4 novembre 1920 du journal "Le Matin" : "La vraie place du Poilu inconnu n'est pas au Panthéon, elle est sous l'Arc de Triomphe" dû à Henry de Jouvenel qui fut le deuxième mari de Colette et père de sa fille.

Des inédits : les entretiens (assez édifiants) avec Richard Anacréon, quelques lettres et dédicaces de Colette.

Les derniers moments de Colette sont évoqués dans divers articles de presse montrant la ferveur qui entourait l'auteure dont les funérailles furent nationales.

Comme tout cahier d'une association d'amis, il se termine par la "vie de la société" dont l'annonce de la création en 2015 du Prix de la Société des Amis de Colette et du compte-rendu de l'état d'avancement de la restauration des jardins et de la maison de Colette dont l'ouverture au public est annoncée pour septembre 2015.

Appel aux donateurs pour sa réhabilitation : www.maisondecolette.fr

Chéri, figure éternellement jeune, apparut dans le roman éponyme de Colette en 1920.

Le livre fut adapté en pièce de théâtre et permit à nombre de comédiens d' affronter ce personnage ambigu (dont certains sous la houlette de Colette - j'évoque entre autres Jean Marais).

Le cinéma (il y a peu encore) s'est emparé de cet éphèbe évoluant dans un monde de la Belle Époque, monde aujourd'hui disparu.

Chéri a ému Proust, Gide. Il a choqué aussi. Il demeure un incontournable de l'oeuvre de Colette et le prototype de l'amour d'une femme mûre et d'une ébauche d'homme (seul livre de Colette où le héros est un homme) émouvante, fragile, sincère, méchante parfois, à lire en le replaçant dans son milieu et son époque.



Le 41ème cahier de la Société des Amis de Colette ne pouvait que commémorer le centième anniversaire de la parution de ce "classique" de la littérature.

Analyses, évocations, textes d'époque ... permettent d'aborder le roman en ses différentes facettes et lui apportent leurs propres regards .



Faisant suite à ce "Chéri a 100 ans", Bernard Clavreuil nous permet d'accéder aux lettres inédites de Colette à Isa de Comminges, compagne de Henry de Jouvenel, rivale de l'écrivaine au point d'avoir été surnommée "La Panthère".

Curieuse relation épistolaire où les deux femmes au fur et à mesure des années s'apprécient tout en conservant une certaine distance.

Découvrir ces inédits est une pépite pour les amateurs de Colette et ces lettres y contribuent.

Ces cahiers n°38 que nous avons failli ne pas recevoir (perte de la subvention du CNL) et qui, grâce à la générosité d'adhérents et mécènes nous est offert, auraient manqué à notre soif de découvertes sur notre auteur bien-aimé.

Un dossier reprenant des lettres de Claude Farrère dont l'amitié amoureuse ne faiblira jamais et les lettres de Francis Carco qui dessinent un portrait psychologique de cet auteur avec qui Colette découvrit et arpenta certains quartiers de Paname, éclairent leurs relations.

Des inédits avec les lettres à José-Maria Sert où l'on découvre une jeune Colette parisienne conseillant le non moins jeune peintre lors de son installation dans son atelier.

Enfin des lettres inédites ou publiées incomplètes et qui ressurgissent, confirmant cette amitié de "cinquante-quatre ans" avec l'unique, la merveilleuse diseuse, la comédienne typée : Marguerite Moreno.

Les cahiers se terminent avec deux études, l'une consacrée "A l'ombre de Balzac : Colette et l'argent" de Corentin Zurlo-Truche qui reçut le Prix de la Société des amis de Colette en 2017 et l'analyse par Nicole Laval-Turpin d'une lettre inédite à l'autre grande amie de Colette, la poétesse Hélène Picard.



Pour plus d'informations sur les publications et la vie de la Société des amis de Colette : www.amisdecolette.fr