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4.09/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1979
Biographie :

Journaliste du mensuel Alternatives Economiques et présidente de l'Association des Journalistes de l'Information Sociale (Ajis).

Elle a étudié l’histoire et les sciences politiques à Paris, un parcours scolaire et universitaire brillant qui se termine en 2002 et qui la conduit au journalisme économique.

Elle est actuellement PDG de la Scop-SA Alternatives Economiques.

2011 "Le travail, non merci !"

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Cette distinction [entre bons et mauvais pauvres] est dangereuse, dans la mesure où elle revient à faire porter la responsabilité du chômage sur les épaules des chômeurs. Or, si le chômage se développe, ce n'est pas parce que les gens ne cherchent pas d'emploi, mais parce que le nombre d'emplois disponible est inférieur au nombre de personnes présentes sur le marché du travail.
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la perspective de perdre leur emploi ou de ne pas en trouver inquiète les Français, si bien que le travail devient une priorité pour eux.
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pour les Romains, les esclaves et les paysans sont méprisables car ils sont dans l'obligation de vendre leurs services pour pouvoir survivre. L'otium (oisiveté) est une valeur désirée, tandis que le negotium (commerce) est méprisé.
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Le PIB a été défini, de façon équivalente, soit comme la somme des valeurs ajoutées par le secteur productif privé et public, soit comme la somme des revenus issus de l’activité économique (salaires, profits, taux d’intérêts, etc.), soit enfin comme la somme des dépenses (consommation, investissement, dépenses publiques, etc.
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Serge Latouche, professeur d’économie émérite de l’Université Paris-Sud : « Pour moi l’ESS est une catégorie un peu « fourre-tout », qui rassemble deux grands courants. D’abord celui de l’économie sociale, qui remonte au XIXème, avec Pierre Leroux, l’associationnisme, le mutualisme, les coopératives de production et de consommation, etc. Ce courant a fini par péricliter plus ou moins : les initiatives utopiques, comme les phalanstères, ont disparu ; les banques coopératives sont devenues des banques ordinaires… Parallèlement l’ESS a vécu une renaissance dans les années 1970 avec l’avènement de l’économie solidaire, qui correspond à des mouvements plus liés à la société civile, à la solidarité avec les plus fragiles ou à l’écologie. De même l’ESS existe dans d’autres pays, avec d’autres noms, « tiers-secteurs », « non profit economy », etc. En fait, cela amalgame tout ce qui est hors champ de l’économie « ordinaire ». » Serge Latouche ajoute : « Au fond, « économie sociale et solidaire » est un oxymore, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur s’il s’agit d’une dynamique visant à sortir de l’économie marchande et du capitalisme. Pour le pire s’il s’agit d’un sparadrap visant à panser les dégâts de l’économie capitaliste. À mon avis, il s’agit des deux à la fois. »
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Pour Bernard Gazier, professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, « le concept d’économie sociale et solidaire est avant tout franco-français. Il n’existe pas avec la même définition à l’étranger, sauf dans certains pays latins comme le Portugal ou l’Espagne. Aux États-Unis, par exemple, quand on évoque le secteur « non-profit », on n’y inclut pas les coopératives, car elles ont pour objectif de gagner de l’argent, même si elles sont gérées démocratiquement. Par conséquent, les chercheurs français sont isolés et les comparaisons internationales sont difficiles. En France, nous avons une définition extensive de l’ESS, qui est appuyée par la loi Hamon de 2014. Le Crédit Agricole, par exemple, y est inclus. Mais que lui reste-t-il véritablement de l’ESS ? C’est une banque multinationale colossale dont les pratiques, à ma connaissance, s’écartent peu de celles de ses consœurs. L’avantage de cette définition extensive est de réunir des structures qui ont des caractéristiques communes : la lucrativité limitée, la gouvernance démocratique… Mais l’inconvénient c’est que cela crée un continuum extrêmement vaste, qui va jusqu’à l’entreprise marchande.
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Dominique Maison observe cependant que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, le regard porté sur les m§res au foyer est habituellement moins négatif, et même souvent assez bienveillant, dans les milieux plus favorisés. Elles y sont couramment considérées comme des "originales", auxquelles on pardonne leur choix parce qu'elles ont eu auparavant une trajectoire scolaire et professionnelle au cours de laquelle elles ont fait la preuve de leurs compétences. Dans leur car, "l'inactivité est entrevue comme une lubie" par leur entourage, note Dominique Maison.

Dans les classes moyennes et populaires, au contraire, le statut de femme au foyer est considéré comme repoussoir, en raison de la crainte d'isolement social et de cantonnement à la sphère domestique qu'on lui associe. Dans ces milieux, "l'inactivité est entrevue sous l'angle des manques : de curiosité, de persévérance, d'autonomie, d'ambition personnelle", souligne Dominique Maison. Les femmes au foyer y sont aussi souvent considérées comme des "traitres" à la cause des femmes : elles renoncent à la possibilité de travailler, droit durement acquis au fil des décennies.
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"Un travailleur est un esclave à temps partiel. C'est le patron qui décide de l'heure à laquelle il vous faut arriver au travail et de celle de la sortie - et de ce que vous allez y faire entre-temps. Il vous dit qu'elle quantité de labeur il faut effectuer, et à quel rythme. Il a le droit d'exercer son pouvoir jusqu'au plus humiliantes extrémités. Si tel est son bon plaisir, il peut tout réglementer : la fréquence de vos pauses-pipi, la manière de vous vétir, etc." En outre, à cause du travail, les gens s'accoutument à la rigidité et à la régularité, ils n'ont plus de temps à consacrer à l'amitié ou aux activités qui ont du sens. Cependant, nous sommes "si liés au monde du travail", selon lui, que nous ne nous rendons pas compte de cet avilissement, du mal qui nous est imposé. (Bob Black)
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Pour Dominique Plihon, l’invisibilité de l’ESS chez la plupart des économistes s’explique en effet par le fait que « ses objectifs ne sont pas compatibles avec l’économie de marché » telle qu’elle existe aujourd’hui. Le marché néolibéral repose sur la maximisation individuelle, la marchandisation, la concurrence. Alors que nous, économistes hétérodoxes, donnons la priorité à la valeur d’usage sur la valeur d’échange ». De même, selon Serge Latouche, « pour les économistes, l’ESS est une aberration. Elle est le contraire de leur raison d’être. Pour Friedrich Hayek ou Milton Friedman, quand on fait de l’économie, il ne faut pas tenir compte des bons sentiments, mais uniquement calculer : le moins cher, le plus de profit, etc.
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Nadine Levratto, directrice de recherche à EconomiX (CNRS-Uiversité Paris X) […] note […] « Si je tente une définition plus personnelle, je dirais que l’ESS ? ce sont des organisations, enchâssées dans un système d’acteurs, qui visent à gérer communément des communs sociaux et écologiques pour assurer la viabilité des sociétés et de la planète, le tout en s’appuyant sur des travailleurs qualifiés et reconnus. Autrement dit, ma définition est située dans le temps tout autant qu’elle est une utopie. Ma définition comporte aussi une dimension écologique car écologie et inégalités sont totalement imbriquées.
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