Marie Van Goethem n'est qu'une jeune ouvrière de la danse et une petite fille seule, solitaire. Personne ne se soucie de son sort. Degas la modèle dans sa simplicité, dans son dénuement. La sculpture permet de figurer le vide autour d'elle : pas de décor, pas de compagnie. (...) Degas désire abattre le stéréotype, asséner une vérité que la société ignore-veut ignorer. La danse n'est pas un conte de fées, c'est un métier pénible. Cendrillons sans marraine, les petits rats ne deviennent pas des princesses, et leurs cochers sans carrosse restent des souris grises comme le coutil de leurs chaussons. (p. 47)