Marie Madeleine : l'enthousiaste
Carlo Maria MartiniSylvie Garoche
Éditions Salvator, avril 2019
Une réflexion sur la vie de la sainte et ses sentiments, s'attardant sur sa passion et son courage comme facteurs décisifs de sa rédemption et de son expérience auprès de Jésus. ©Electre 2019
https://www.laprocure.com/marie-madeleine-enthousiaste-carlo-maria-martini/9782706717680.html
Ce que j'ai lu de plus beau au sujet de la paix, c'est un message de Jean-Paul II à l'occasion de la Journée mondiale pour le paix en 2002, dont le titre illustre déjà son contenu: "Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon." Ce document montre très clairement que le pardon a une valeur civile et politique, et que le fait de renoncer à ce à quoi on aurait eu droit en théorie a la même valeur. Et tant que l'on n'aura pas atteint ce renoncement, et que l'on prétendra obtenir à tout prix ce à quoi on a droit, en dressant la liste de nos motifs légitimes, on n'obtiendra pas la paix, car on n'aura rien voulu payer. La paix a un prix, elle nécessite un compromis, et de laisser tomber certains droits revendiqués, même à bon escient; il est clair que ceux-ci devront être dûment déterminés. En revanche, si l'on part du principe que l'on veut conserver la totalité de ses prérogatives, il ne sera humainement pas possible de réaliser la paix. C'est là un point qui me tient vraiment à cœur, et je crois que la vie de tous les jours nous le confirme en permanence.
(Martini) Moi je suis bien peu de choses. L'humble chose que je suis pense que toutes les activités de l'Eglise sont nécessaires, mais que la fin de tout doit être celle de rendre actuels dans le monde l'Evangile et la parole du Christ. Vous rappelez ? Les derniers sont les premiers, bienheureux les pauvres, bienheureux les affligés, bienheureux les faibles...
(Scalfari) bienheureux dans une autre monde, Eminence.
(M) Bien sûr qu'ils le seront, mais notre devoir est de hâter les temps, en brisant s'il le faut les tympans des puissants qui ne nous écoutant pas. La parole du Christ est universelle, elle ne vaut pas seulement pour les chrétiens, mais il incombe aux chrétiens de l'écouter et de l'appliquer. S'ils ne font pas tout leur possible, ils ne doivent pas pouvoir compter sur l'appui de l'Eglise.
Au cours des derniers siècles , on a tenté de définir la justice sans tenir compte de Dieu , l’établissant à partir d’un contrat humain : je n’agirai pas de telle façon à ton égard afin que de ton côté tu n’agisses pas de telle façon à mon égard .
Aujourd'hui, c'est le jour de la Toussaint, mais il n'y a pas de saints laïcs ; il y a seulement des âmes amoureuses qui laissent en chemin le manteau pompeux de l'égoïsme et revêtent celui de la compassion avec lequel ils se couvrent et couvrent les autres.
Vous, très cher cardinal Martini, vous avez un manteau des plus amples, fait de compassion et de passion pour les autres.
(Eugenio Scalfari)
Dans cette vision messianique comme le dira l’Élie véritable, l’Élie converti, c’est-à-dire Jean Baptiste : « Celui qui vient derrière moi (le disciple) est plus grand que moi (le maître). » Élie est vraiment las : il ne croit plus en la dynamique ascendante de l’Histoire. Il ne croit plus même en ce qu’il est.
N'ayez pas une idée de la foi trop intimiste. Jésus parlait dans les rues, il entrait dans les maisons, il ne faisait pas de distinction, il était respectueux mais ferme. Ne vous renfermez jamais, parce que l'Eglise est ouverte sur le monde... Cherchez Jésus et soyez heureux d'être chrétiens.
La paix est un risque. J'ai entendu diverses personnes, venues d'autres continents et ayant longtemps séjourné dans ce pays (Israël), affirmer: "Ici, tous veulent la paix, mais personne ne veut en payer le prix." La paix a un prix, la paix se paie.
Exhortés à la vigilance pour que nous sachions accueillir celui qui , chaque jour , frappe à la porte de notre vie , et donc appelés à porter notre regard plus loin , nous sommes invités à une réflexion priante sur le thème des vertus .