Il faut franchir une première colline pour arriver au salon. Nicole me tend la main et je pénètre pour ainsi dire de plain-pied dans la folie de ma mère. On regarde ça, longtemps, comme un paysage pour la première fois, comme la surface de Mars, le tsunami de 2004, Berlin année zéro. C'est un raz-de-marée qui file entre les mots. Nous sommes bien au-delà du désordre. Bazar, bordel, foutoir ne conviennent pas davantage à un lieu qui relève de la décharge publique et du cabinet de curiosités, du nid de pigeon et de la jungle.