AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Nieva


Parfois ils prenaient le train, allaient voir des oncles et tantes, des amis. On les attendait sur un quai, une parenthèse s’ouvrait. Rien ne pouvait rendre l’enfant plus heureux que d’être avec d’autres enfants, en particulier ses cousins. Pendant quelques jours, ils se laissaient tous deux bercer par le rythme d’une famille, des repas sur la grande table recouverte d’une nappe en vinyle rouge à pois blancs. Des poissons cuisaient au four, des plateaux de fromages trônaient dans la cuisine, et au moment du coucher, des confidences s’éternisaient autour d’une camomille.
La maison était grande et pleine d’enfants. Le sien courait, riait, la croisait sans la reconnaître, tant il était ivre de cette multitude, de tous ces possibles, de cet oubli d’eux-mêmes.
Puis il fallait rentrer, reprendre des trains et le train-train, il fallait s’organiser à nouveau, retrouver leurs marques dans cette ville déserte.
Elle tenait la journée, elle tenait pour le petit. Mais quand la nuit s’annonçait, elle avait hâte de le voir endormi, de pouvoir enfin tout lâcher, les craintes, les colères retenues. Mais l’enfant n’en finissait pas de revenir, tantôt il avait soif, ou peur, ou envie de faire pipi, tantôt il voulait juste qu’elle reste là, « à côté, à côté ».
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (11)voir plus




{* *}