Denise est la beauté du village, la référence en matière de mode et la proie des commérages. Colette ne se serait sans doute jamais entendue avec elle, si ses mœurs légères et sa collection d’amants ne l’avaient pas parée, à ses yeux, de l’aura d’une indépendance sulfureuse. Denise, lorsque les racontars lui sont rapportés par amitié ou cruauté, rit et répond volontiers que toute communauté compte toujours, pour l’occupation de tous, la jolie femme, l’ivrogne, l’idiot, l’asocial, l’ambitieux ainsi que l’honnête homme et qu’il ne lui semble pas écoper de la position la moins enviable.