Ce peuple, capable de se sacrifier sur les champs de bataille, ces milliers d’adolescents qui, volontaires pour se battre, pestaient moins contre l’avancée de la Wehrmacht que contre l’âge légal pour mourir (18 ans), ces milliers d’ouvriers et de soldats allant s’irradier à Tchernobyl sans poser de questions, ce courage fou qu’aucun autre peuple ne pouvait revendiquer : tous s’écrasaient sous la botte du premier dictateur venu, comme une calamité nécessaire. Sauf glorieux, le passé n’avait pas la cote en Russie. (page 173)