Parmi les cinq cente bébés volés durant la dictature, beaucoup n'étaient pas répertoriés à la BNDG, la banque génétique. La plupart de leurs parents n'avaient jamais réapparu, pulvérisés à la dynamite, brûlés dans des centres clandestins, incinérés dans les cimetières, coulés dans le béton, jetés des avions : sans corps exhumés ni recherchés par les familles, ces enfants resteraient à jamais des fantômes.