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Citation de Lilou08


Jane avait attendu qu'ils disparaissent derrière les arbres pour pleurer. Peur, humiliation, rage : où commençait, où s'arrêtait le pire ? On lui avait fait payer sa différence, cher.
Quand toutes les larmes de son corps furent taries, Jane était rentrée chez elle à pied sans parler de ce qui était arrivé à la fête. À personne. Ni à ses parents, ni aux gourdes qui lui servaient d'amies. Quelque chose s'était glacé entre ses cuisses, le fluide lui remontait dans le ventre, mais Jane était une bagarreuse dans son genre : elle ne resterait pas à Fresno, à attendre qu'un autre prenne la place, de gré ou de force, entre ses cuisses. Sa liberté serait sa vengeance. Le sexe, on verrait plus tard.
Jane avait quitté Fresno à dix-neuf ans, en bus.
Les parents n'avaient rien compris au départ précipité de leur fille, ni au fait qu'elle ne remettrait jamais les pieds dans leur ville de merde
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