lancement des deux recueils de poésie de Catherine Boudet, L'Aïeule de déshabillée mémoire (prix Charles Péguy 2022) et Il Salmo a due visi/Le Psaume à deux visages (édition bilingue italien-français), le 31 janvier 2024 à Petrusmok, la librairie mauricienne, Hennessy Park Hotel, Ebène (île Maurice).
Cette thèse propose d’analyser comment les Mauriciens blancs d’origine française, ou « Franco-Mauriciens », membres d’un groupe longtemps dominant, issu de la colonisation de l’île Maurice, tentent de préserver les cadres de leur domination et reconstruisent leur identité au travers de l’émigration en Afrique du Sud, plus précisément dans la province du KwaZulu-Natal.
Si l’Afrique du Sud a constitué une destination privilégiée des Franco-Mauriciens, désormais en position de « colonisateurs (dé)colonisés » dans leur société d’origine, c’est parce qu’elle fournit les conditions d’une reproduction des fondements mythiques et économiques de la réussite initiale génératrice de l’identité franco-mauricienne.
La démarche s’inscrit dans un ensemble de réflexions sur le phénomène des diasporas et de la remise en cause des territoires tout en ayant pour ambition théorique d’analyser ce phénomène dans le cadre plus large de l’interprétation de l’identité et de sa construction par des stratégies d’acteurs. Cette recherche s’insère dans le contexte particulier de l’océan Indien, où l’influence des diasporas (diasporas chinoises, indiennes…). apparaît essentielle pour la structuration du pouvoir.
Dans une première partie, l’auteure décrit la trajectoire du groupe dans sa « matrice mauricienne », c’est-à-dire la manière dont il se constitue et se recompose au cours du temps au sein de la société mauricienne.
Dans une deuxième partie, elle analyse les fondements et les évolutions de l’attraction de l’Afrique du Sud en tant que pays d’accueil pour des émigrants sensibles au « tropisme sud-africain ».
Enfin, elle se propose de déchiffrer les « horizons de l’identité » d’une population en diaspora qui cherche à recréer un lien communautaire, dont la triple référence au pays ancestral (la France), à la société originelle mauricienne et à la société sud-africaine aboutit à la création d’une « identité pollinisée ».
"Pages mauriciennes : chroniques journalistiques de l’île Maurice" donne à découvrir l’envers de la carte postale de l’Ile-paradis. Cette compilation d’articles d’analyse a pour vocation de produire un éclairage sur les problématiques qui traversent l’actualité sociopolitique de l’île Maurice. La démarche développée par l’auteur s’appuie sur une approche sociologique. Rédigé par une spécialiste des questions identitaires et politiques à l’île Maurice, cet ouvrage est un outil indispensable pour tous ceux qui sont à la recherche de contenus pour la compréhension des réalités d’une société mauricienne fascinante et inattendue.
Bourbon Hologramme, c’est une façon de poser la question de comment se reconstruire après des traumatismes engendrés par la terreur, l’incarcération, les atteintes aux droits humains, et surtout leurs conséquences destructrices sur la vie quotidienne, dans des contextes où une société moralement et matériellement corrompue perpétue le travail de destruction effectué par la violence étatique…
L’identité est quelque chose qui va à l’encontre de la réalité insulaire, parce qu’en tant qu’insulaires, l’île est notre point de référence commun, tandis que l’identité est une construction sociale dont les bases sont fictives et contingentes. L’identité est divisive, elle nous sépare des autres, tandis que l’île est ce qui nous réunit sur son territoire, dans sa matrice.
je ne demande rien à Dieu, je demande tout à la Poésie.
L'île, c'est comme une évidence, avec la mer autour.