p. 207 : [Ce qui fascine le plus l’auteure] : avoir donné un rôle équivalent aux deux parents dans la formation d’un nouvel être (alors que le processus de la fécondation ne sera élucidé que cent vingt-cinq ans plus tard), avoir attribué une importance majeure aux phénomènes d’hérédité, replaçant l’individu dans la succession des êtres de son espèce, réintroduisant le temps, la durée dans le vivant ; ou enfin, avoir donné dans l’histoire et la formation des êtres vivants, un rôle crucial au hasard, à l’accident, moteur de nouveauté, d’innovation et posé ainsi les prémices du transformisme, des décennies avant ses fondateurs.
p. 156 et 157 : Pourquoi, en effet, s’interroge Maupertuis, si cette force, l’attraction, existe dans la Nature – comme les astronomes l’ont découvert pour les mouvements des corps célestes et les chimistes pour leurs apports -, pourquoi donc n’agirait-elle pas pour la formation des corps des animaux ? Qu’il y ait dans chacune des semences des parties destinées à former le cœur, la tête, les entrailles, les bras, les jambes et que ces partites aient chacune un plus grand rapport d’union avec celle qui, pour la formation de l’animal, doit être sa voisine qu’avec toutes autre, et le fœtus se formera nécessairement aussi complexe que soit son niveau d’organisation.
p. 36 : [voltaire écrit à Maupertuis] : A qui puis-je mieux m’adresser qu’à vous, Monsieur, qui l’entendez si bien, qui travaillez même sur sa philosophie, et qui êtes si capable d’en confirmer la vérité ou d’en démontrer le faux ? J’attends votre réponse pour savoir si je dois croire ou non à l’attraction [de Monsieur Newton]. Ma foi dépendra de vous… »
« Voilà qui est très intéressant ! Qui aurait cru qu’un homme de lettre et philosophe français se poserait ce type de question ?
Charles Darwin est né le 12 février 1809 en Angleterre. Il a révolutionné la pensée scientifique en proposant une explication à l'immense diversité des espèces présentes sur notre planète.
En science, la victoire, c'est un long combat, jamais achevé.