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Citation de VALENTYNE


Volontairement coupé des siens, il avait voulu ériger un empire dont il aurait été le roi. Son hospitalisation lui prouvait qu’il en était l’unique sujet. Personne n’avait assez d’affection, de patience pour l’écouter ruminer ses sombres perspectives : la morsure du chien réveillait ses démons endormis. 1075 ne se connaissait aucun ami. Prouver qu’il était le meilleur le détachait du monde, nourrissait son rêve d’avoir assez de force pour aller plus vite, plus loin, plus fort. Déshonorer le contrat qu’il avait signé avec lui-même était un aveu de faiblesse insupportable. Sa jambe ? Un détail ; il ne digérait pas sa défaite. Il se sentait comme un cheval de compétition enfermé dans son box avant la course. Son lit, prison de plume et de coton, l’empêchait d’accomplir sa mission : s’imposer. A l’hôpital, il ne pouvait plus puiser son énergie dans l’écusson flamboyant brodé sur son torse. Une blouse bleue nuit ouverte sur son postérieur nu le remplaçait.
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