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Citation de tantquilyauradeslivres


Le soir, les ouvriers descendaient jusqu’au centre-ville, en file indienne, dans leurs salopettes sales : on aurait cru une chenille géante. Leurs visages étaient blancs de poussière, leurs mains épaisses. Ils s’arrêtaient à l’épicerie prendre les commandes du matin.

Pendant des années, William Hogan avait fait partie de la petite troupe ; Puis il avait dirigé une petite équipe de six ouvriers, amis depuis l’école maternelle. Ces types avaient grandi ensemble : des plantes dont les racines s’entrelacent et ne peuvent jamais s’arracher les unes des autres. Puppa n’échappait pas à la règle. Ses poings avaient cogné les mêmes visages, fait trembler les mêmes épaules. Il ne savait pas à quoi ressemblait la mer, les trottoirs des villes et les enseignes aux couleurs aveuglantes. Il n’avait jamais vu d’animaux tropicaux, il ne connaissait pas le goût des crevettes. Les autres non plus. Et ça ne les dérangeaient pas. Ils vivaient de ce qu’on leur avait montré dans leur enfance, attachés à leur terre telles de jeunes pousses à un sol humide. Ils n’avaient pas besoin du reste du monde pour s’en sortir dignement.
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