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Citations de Cédric Robert (17)


Quoi qu’il en soit, que cela soit ainsi !
J’ai pris le mirador et vogué haut,
Jusqu’à ce que par delà mon seul paletot,
Je vis que jamais je ne retrouverais mes trésors.

J’ai pris les flots à droite toute,
Et cela m’a conduit à gauche,
Ainsi va la vie,
Elle traverse l’autre, elle vous fauche.

Ô vagues de pluie,
Vous êtes tempêtes face à mes solitudes.
Et d’où je vous perçois,
D’un seul éclat de moi,
Je reconnais ce que je suis,
Pourquoi je me noie.
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Beauté et vérité peuvent-elles coexister ?

Je le crois ;

La deuxième fois, j’y suis né.
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Dors, amer amour
De mer et d’or toujours.

Crie, noire envie
D’ivoire, elle qui jamais plus ne rit.

Pleure, enfant abandonné
D’autant de haine maintenant vaine.

Cède, triste espoir
Un christ vomit en existence.

Et enfin dis le mot,
Le mot mort, le mot dort, le mort d’or.

La tentation qui te crucifie,
Tu n’as que faire d’y céder.

Ciel ! Tu peux bien oublier.
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En clair, la génération beat a pris les rênes d’une rébellion
systématique et complète contre le système américain tel qu’il
existait. Ils ont remis en cause tout ce qui était considéré comme bien
fondé et rejeté toute l’hypocrisie imprégnant un système, qu’ils
jugeaient injuste et rigide, celui de « l’American way of life » en
préférant la spontanéité au cloisonnement, l’énergie à une société
endormie et corrompue. Cela au risque de se faire littéralement
éliminer par les grandes puissances productives et instances
politiques ainsi que par les forces de police lors de représentations.
Toute cette répression ayant pour unique but de les rendre dangereux
aux yeux d’un grand public déjà troublé par la nature même de leurs
expérimentations et la substance de leurs oeuvres.
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Si l’on peut appliquer ce principe de la pluralité interprétative
à toutes les oeuvres d’art depuis toujours, de nouveaux artistes vont
en faire le principe de l’oeuvre elle-même, le but de leur création.
Ainsi, par des procédés tels que le hasard, l’indétermination des
résultats, ils vont obliger le récepteur du message, et eux-mêmes, à se
confronter à cette ambiguïté d’un signifié qui n’est jamais le même
pour personne. Pour ce faire, ils vont se mettre eux-mêmes en jeu au
milieu de leur oeuvre, dans l’instantanéité de la création, si bien que
chaque choix qu’ils opèrent, l’oeuvre se reconfigure. Bien
évidemment, la structure définitive de l’objet est significative d’une
volonté artistique de départ puisqu’elle est issue de choix préalables
posés par l’artiste, mais l’auteur au moment de la réalisation de
l’oeuvre se trouve face à une multitude de possibilités créatrices qui
vont réaliser l’oeuvre de manières différentes en fonction de ses
choix du moment. Eco dit : « l'oeuvre est ouverte au sens où l'est un
débat : on attend, on souhaite une solution, mais elle doit naître
d'une prise de conscience du public. L'ouverture devient instrument
de pédagogie révolutionnaire ».
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"De l'être à l'être, il y a ce que nous pouvons"
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J'hésite à brûler
Tout brûler
Puis j'écris.
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A Marina Tsvetaeva ;

"Et alors à nouveau ! ; Moqueries et préjugés ! Mais moi ; de sang stable et décidé !, nous enivrés ! Scribe - humilité - divinité - nous sans vanité - parlons bientôt immensité !" Il sera une aube prochaine où notre rencontre brisera l'absence. Tu l'avais dit, la démesure des mots n'est que le pâle reflet de la démesure des sentiments.
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Il est plus important de savoir avoir aimé que de réclamer à la vie ce qu'elle refuse. Le temps n'a pas d'emprise sur le regard du pèlerin des sentiments, de celui qui Diogène de sa pensée s'est débarrassé de la conscience d'une revendication. Un espoir sans espoir, voilà ce qu'est mon plus bel amour.
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"Rien n'est vrai, tout est permis"
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Cédric Robert
Quoi qu’il en soit, que cela soit ainsi !
J’ai pris le mirador et vogué haut,
Jusqu’à ce que par delà mon seul paletot,
Je vis que jamais je ne retrouverais mes trésors.

J’ai pris les flots à droite toute,
Et cela m’a conduit à gauche,
Ainsi va la vie,
Elle traverse l’autre, elle vous fauche.

Ô vagues de pluie,
Vous êtes tempêtes face à mes solitudes.
Et d’où je vous perçois,
D’un seul éclat de moi,
Je reconnais ce que je suis,
Pourquoi je me noie.
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Éternel d’un amour indicible
Dont tu es l’unique poids.

L’erreur est ton apanage ; beauté.
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Cédric Robert
J’espère un regard. J’espère un regard comme on cherche à être ébloui par des paysages grandis de montagnes majestueuses. Comme on contemple le ciel se peindre d’aube à chaque nouvelle joie. Comme on se noie dans l’horizon bleuté d’un océan pour la dernière fois.

J’espère un regard. Un regard pour en découvrir la clé. Pour pouvoir enfin écorcher la membrane placide d’une image et traverser un corps comme on enveloppe d’un peu de chaleur une prière silencieuse. Comme on lace ses chaussures du bout des doigts. Comme on marche à pas délicats.

J’espère un regard. Beau. Fragile. Léger et dense à la fois. Un regard comme la douceur du chant des oiseaux. Comme l’agilité des félins. Comme le destin fortuit d’une main tendue. Un regard en équilibre sur un fil. Un regard qui nait dans une flaque. Un regard qui meurt dans une fleur.

J’espère un regard. Un regard de ta part. Ton regard. Ce regard dont tu ne sais le nom. Dont tu ne connais la douleur. Dont tu ne goutes la joie. Dont tu n’écoutes les subtiles vibrations. Pourquoi sommes-nous si aveugles ? Pourquoi un regard reste-t-il un simple regard ? Sur tous les trottoirs. Près de toutes les cheminées. Dans toutes les chambres à coucher. Au coin de tous les jeux.

J’espère un regard. Un regard comme une chimère. Un regard comme un rêve. Un regard comme une rumeur. Ni les voyages ni l’introspection, ni les paroles ni les promesses, ne semblent en être les porteurs. La rumeur d’un regard. Ta rumeur. Notre rumeur. Au fin fond de ses couleurs.

J’espère un regard. J’espère un regard comme on espère te trouver. Comme on pleure de ne pas découvrir son reflet dans une de tes larmes. Comme on rit de ne pas exister dans un de tes sourires. Comme on croit à une des tes promesses. Comme on oublie d’oublier, avant d’oublier de se souvenir.

J’espère un regard. Un regard qui porte sa valeur au-delà du regard. De sa vision étroite. De sa profondeur friable. De sa sincérité anéantie. De son espérance idiote. Un regard sans départ. Un regard sans fin. Un regard suspendu dans le vide de ton relfet. Au centre de ton oubli.

J’espère un regard. Un regard qui nait à chaque nouveau battement de cils. Un regard dont la mémoire s’éveille à chaque paupière fermée. Un regard perçé du regard. Perçé du brin de chance de tes yeux. Enveloppé par la fragilité de tes mains. Blotti dans chaque venue de ton soufle délicat.

Mais, tu ne vois pas. Comme moi. Tu ne verras jamais. J’espère un regard. Ton regard.
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Cédric Robert
Personne ne connaissait son nom
Les villageois disaient ; il s’agit de la femme
Qui naquit un matin trouble dans un miroir essoufflé
Et berça un jeune ruisseau le long de l’empreinte de sa main
Qui porta une couronne tissée de faïence en guise de chapeau
Et fit chuter d’un mouvement de la nuque toutes les larmes

Personne ne croisait jamais son regard
Les villageois disaient ; il s’agit de la femme
Qui propagea le silence des lys aux tintements confus des sabots
Et nourrit d’un sang d’aquarelle les soupirs rescapés
Qui porta la neige blanche dans son ombre inconnue
Et vécut le visage sillonné par l’absence d’une soif fauve

Personne ne visitait jamais sa demeure
Les villageois disaient ; il s’agit de la femme
Qui réveilla l’émotion des carillons, coucha l’élégance d’un drap
Et ne voulut rien savoir du monde, encore moins de l’humain
Qui égara son enfance lors d’un été sans importance
Et refusa de joindre le ciel au profit d’une longue robe jaune

Personne ne l’avait vu connaitre l’amour
Les villageois disaient ; il s’agit de la femme
Qui laissa l’abandon se nourrir de la chair de ses paupières
Et embruma d’un geste de dédain un éventail coloré
Qui fit abattre une fertile colline dans les vapeurs d’alcool
Et abandonna au réveil un soleil d’ailes longé

Un jour ;
Elle se noya dans l’étendue plate de son secret obstiné
Gratifia le village d'un ardent ruban d’éternité depuis le crépuscule du lac

« Un jour » ;
C’est ainsi qu’on la nomma
La femme dont jamais rien ne se saura.
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Cédric Robert
Vais-je cesser de vous aimer ?
Non. L’absence est une douce amie
Qui couronne un oiseau messager.
C’est l’amour pour les petites et grandes envies
Une journée en ville où se rencontrer.
C’est pour vous cette simple poésie
Où la rancœur est à toujours refusée.
C’est le courage de toutes les couleurs de la vie,
L’acceptation de leur perte dans l’immensité.
Et je parlerai encore fièrement de mon bonheur
De vous avoir, quelques heures, regardée
De l’espoir au bord de vos mots prochains
De la compréhension que m’offre le destin.
Le regard d’un désir si subtil
Qu’il porte chaque nouvelle joie à votre cœur.
Qu’importe vos silences et vos erreurs,
Ils sont emprunts de votre règne.
Qu’importe la distance, le temps, et toutes nos peurs
Le soleil jouera douze fois de la lyre
Le jour de votre retour au gré du chant du cygne.
Vais-je cesser de vous aimer ?
Non. Cet élan-là n’a pas de maitre
Un sourire sans limite triomphe de tout
A chaque modeste pensée pour vous.
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Cédric Robert
On serait arrivés là. Dans un espoir. Par-delà les ruines.

On aurait cru la mort échouée au loin, derrière la mer, derrière l’horizon, derrière le souffle. Sans un bruit.

On aurait vu la joie protégée d’un ruban de lumière, bercée le long du dos des dunes de sable, au cœur d’un regard, en haut des cimes.

On aurait dit les autres, la lanterne sur le pas d’une porte, le velours d’un sourire à la merci d’une ombre, de la nuit, de la vie.

On aurait aimé le cri, le froid des tempêtes, la fureur des larmes, le rouge des folles heures, jusqu’à la déchirure.

Et on serait repartis. On aurait tout quitté. Pour voir les ruines.
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Cédric Robert
À quoi bon oser aimer ?
Elle aura vécu quand même
Sans l’illusion de l’innocence
Elle aura presque tout essayé
Il y eut bien quelques moments.

La joie de remplir le frigo
Les fêtes à l’agenda du samedi
Le plaisir d’un café au retour du boulot
L’achat d’une robe à petit prix
Et la lassitude des lignes de métro.

Elle entre déjà en vieillesse
La vérité a fui son corps abîmé
À quoi bon la rattraper ?
Elle peut la duper sur les réseaux
Depuis le canapé-lit de son studio.

Pourquoi donc inviterait-elle cet homme ?
Il viendrait bousculer ses habitudes
Loin des plages, loin des musiciens
Plus d’une fois, elle a hésité
Elle parle d’amour, mais lui préfère la vacuité.

Est-il vrai que les humains s’entraident ?
Peut-on avoir confiance au-delà de l’enfance ?
Elle en a trouvé peu de preuves dans les journaux
Et dans tous ces larges sourires bercés par l’égo
Il n’échappera probablement pas à la règle.

Un autre homme est assis à sa table
Blottie près de son smartphone dernier cri
Elle s’est persuadée de son choix
Il la regarde, elle ne pense pas, elle ne pense plus
Ils visiteront ensemble les derniers hôtels de la civilisation.

Son vrai amour l’attendra-t-il après cette vie ?
Sans s’être réellement rencontrés
Quelques mots échangés au coin d’un musée
Quelques compliments idiots au resto
Elle oublie de le savoir, par ses voyages, effacé.
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