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Citation de nadejda


Voyage et peinture s'entrelaçaient comme les fils d'une corde. Les dangers et les obstacles terribles du chemin se métamorphosaient à leur passage, puis retournaient au néant. Terrible était le mot : on avait du mal à croire que ce fût un chemin, parcouru presque à longueur d'année par des voyageurs, des charretiers et des commerçants. Une personne normale l'aurait pris pour un dispositif de suicide. Vers le centre, à deux mille mètres d'altitude, au milieu de sommets perdus dans les nuages, le chemin cessait d'être un passage entre deux points et devenait simplement l'issue de tous les points à la fois. Lignes abruptes aux angles impossibles, arbres poussant à l'envers sur des toits de roche, ravins plongeant dans des rideaux de neige, sous un soleil de braise. Lances de pluie plantées dans de petits nuages jaunes, agates gantées de mousse, aubépines roses. Le puma, le lièvre et la couleuvre étaient l'aristocratie de la montagne. Les chevaux s'ébrouaient bruyamment, ils trébuchaient, il fallait faire halte ; les mules étaient constamment de mauvaise humeur. p 17-18
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