Je ris
Un caillou, un seul, le plus petit de tous,
maintient
toute la dune funeste et pharaonique.
L'air se tend de souvenir
et de désir,
et sous le soleil il se tait
en attendant de prendre les pyramides à la gorge.
Soif. Mélancolie de la tribu errante, hydratée,
goutte
à
goutte,
de siècle en minute.
Elles sont trois, les Trois parallèles
barbues d'une barbe immémoriale,
en marche, 3 3 3
C'est le temps, cette publicité de grand magasin de chaussures,
c'est le temps, qui marche pieds nus
de la mort vers la mort.
1926
p.57
/Traduction de François Maspero