Oh fan de purge ! Mais que mon "ouiquin" commence bien avec la lecture de ce premier roman de Charles Gobi ! Quel bon moment dans ce quartier marseillais parmi des gens gentils et drôles.
J'ai refermé ce livre avec nostalgie : trop tôt ! J"Monsieur[Gobi ndlr] je vais être OBLIGE[e] de revenir [à vos romans] parce que c'était tellement bon qu'il faudra que je vérifie que c'était bien moi [la lectrice de vos mots] je veux encore entendre voler une mouche (qui ne vole pas forcément), voir Kévin Le bègue-qui-ne-béguait plus remporter des concours de boules grâce à son "rétro", porter un "ticheur" en mangeant les radis et truites de Loule, du gâteau au chocolat de Dimitri (ou de Zoltan) et boire du Casanis chez René...
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Un roman sur la normalité biaisée d'un quartier de Marseille.
À travers un style singulier, faussement naïf et une grammaire adaptée aux usages méridionaux du français et des milieux populaires, l'auteur nous présente une galerie de personnages singuliers. La lecture est rapide et les quelques mots de provençal ou de marseillais rendent l'immersion efficace. Après, je connais ce vocabulaire et je connais cette géographie, fan de chichourle. Du coup, c'est peut-être plus facile pour moi que pour d'autres.
Nous pourrions discuter de l'éthique de ces gens, des vieux légionnaires en ménage, des "airémistes" professionnels, des dealers et spécialistes de trafics divers ou encore des meurtriers occasionnels.
Comme Kevin le Bègue, vous pénétrez dans ce pont de Vivaux et au bar de la sidérurgie, voici des gens qui ont le cœur sur la main. Bien entendu, il ne faut pas les attaquer, ils savent se défendre même s'ils ne paient pas de mine.
Chez eux, la morale ne correspond pas toujours avec la légalité. C'est qu'il faut bien vivre après tout et aider son prochain, c'est important. Ils n'ont pas bien de culture, mais ils savent ce que solidarité veut dire et ils jouent aux boules et à la contrée en buvant du Casa.
Je suis méridional. Je ne suis pas Marseillais, mais je connais un peu ces quartiers entre Le Vélodrome et La Valentine. Je ne pense pas que des gens comme ceux-ci existent, pourtant, je m'identifie facilement.
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Michel CHARLES (Charles GOBI) est à l'écriture ce que Robert GUEDIGUIAN est au cinéma :
Ce 2ème opus nous baigne dans l'ambiance marseillaise du quartier de Saint-Loup avec ses personnages hauts en couleurs (Rosette, Francis le Rat, Fernando Corbucci...), leur langage bien trempé (rehaussé par l'orthographe particulière de certains mots (oème (O.M.), ticheur (tee-shirt), le catcat (4X4)...)
Au-delà de l'intrigue "policière" (sans police), j'ai adoré l'univers de ces petites gens, solidaires les pieds sur un boulodrome et la tête dans la garrigue et par-dessus tout, l'humour avec lequel tout est décrit.
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Mais quelle régalade de trouver Le Bar de la Sidérurgie et les collègues de l'impasse des Prudhommes avec une petite parenthèse en Roumanie et les petits nouveaux (Esprit, Lenuta et les deux frères Merdokul) toujours et cette gouaille en pagaille !!!
On s'attache à tout ce petit monde, vite au suivant !
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Encore une fois conquise : C'est fou ce talent qui nous laisse un manque à la dernière page. On s'attache à ces personnages touchants, rigolards et pittoresques. ENCORE !!!!
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Nouvelle parenthèse de vie dans le quartier du Bar de la Sidérurgie (Marseille, 10ème. arr.).
Cette fois le méchant c'est Carbonatti mais il ne fera pas long feu face à Gustave et sa locomotive.
Et puis toujours la solidarité des "attachés", leur générosité (canistrelli, naïque...), les parties de pétanque et de contrée (rien à envier à celle de Pagnol au Bar de la Marine), l'amour cru ou tout court, les belles-voitures entretenues par Edmond (R17, 204 brèque, Jaguar MK2...), le parler-marseillais qui est "bien plus compliqué que le chinois" (p. 222)
Le nouvel ami est Léopold-Ferdinand Ducuteaux (dit "Ducu"), courtier en art. Avec ce personnage néanmoins sympathique, l'auteur dépeint à l'acide le monde de l'Art contemporain : truculentissime !
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