Un roman sur la normalité biaisée d'un quartier de Marseille.
À travers un style singulier, faussement naïf et une grammaire adaptée aux usages méridionaux du français et des milieux populaires, l'auteur nous présente une galerie de personnages singuliers. La lecture est rapide et les quelques mots de provençal ou de marseillais rendent l'immersion efficace. Après, je connais ce vocabulaire et je connais cette géographie, fan de chichourle. du coup, c'est peut-être plus facile pour moi que pour d'autres.
Nous pourrions discuter de l'éthique de ces gens, des vieux légionnaires en ménage, des "airémistes" professionnels, des dealers et spécialistes de trafics divers ou encore des meurtriers occasionnels.
Comme Kevin le Bègue, vous pénétrez dans ce pont de Vivaux et au
bar de la sidérurgie, voici des gens qui ont le coeur sur la main. Bien entendu, il ne faut pas les attaquer, ils savent se défendre même s'ils ne paient pas de mine.
Chez eux, la morale ne correspond pas toujours avec la légalité. C'est qu'il faut bien vivre après tout et aider son prochain, c'est important. Ils n'ont pas bien de culture, mais ils savent ce que solidarité veut dire et ils jouent aux boules et à la contrée en buvant du Casa.
Je suis méridional. Je ne suis pas Marseillais, mais je connais un peu ces quartiers entre le Vélodrome et
La Valentine. Je ne pense pas que des gens comme ceux-ci existent, pourtant, je m'identifie facilement.