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Citation de Eric76


A mesure que nous approchions, les rues devenaient de plus en plus miséreuses, et notre accablement de plus en plus prononcé. Une odeur prenante, nauséabonde, provenant d'une brasserie proche, envahissait tout le quartier. A chaque coin de rue je voyais un cabaret, et, dans les caniveaux, des hordes d'enfants demi-nus tendaient la main pour nous demander l'aumône sitôt qu'ils voyaient nos atours, de humbles hardes à la vérité, qui dans ce canton pouilleux attiraient l'attention. Ce qui me frappait, ce n'était pas tant les guenilles sur le dos des passants, que leurs visages livides, cireux, leur peau horriblement grêlée, et leur regard, qui chez beaucoup semblait vide, comme si ces êtres étaient frappés de stupeur. Je voyais bon nombre de nez boursouflés, d'yeux caves, et souvent nous croisions des gens à la poitrine creuse, aux épaules affaissées, aux jambes arquées.
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