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3.06/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/02/1865
Mort(e) à : Lozère-sur-Yvette , le 21/01/1941
Biographie :

Charles Saunier est un homme de lettres et bibliothécaire.

Il était également historien d'art, critique d'art, collectionneur.

Il commence au début des années 1890 une carrière littéraire dans les milieux symbolistes. En 1892, il compose un "drame féérique en quatre tableaux", "Les Dons funestes" (1892), et s'adonne parallèlement à la critique d'art dans des revues telles que "La Revue indépendante" (dès 1892), "La Plume" (dès 1893) ou "L'Ermitage" (dès 1895).

En 1894, il publie son premier ouvrage d'historien d'art, consacré à un médailleur révolutionnaire : "Augustin Dupré, orfèvre, médailleur et graveur général des monnaies".

Son intérêt pour la constitution des collections nationales trouvera un prolongement à partir de 1908 dans son action au sein de la Commission des Musées de Province pour laquelle il effectuera une centaine de voyages. Le "David" de 1904 renoue pour sa part avec l'exercice biographique, jouant sur l'accumulation de détails.

Ses études sur l'art du XVIIIe siècle concernent la peinture avec une contribution à l'ouvrage collectif dirigé par Louis Dimier, "Les Peintres français du XVIIIe siècle" (1929). L'étude des années liminaires du XIXe siècle se prolonge dans une "Anthologie de l'art français" élaborée pour les éditions Larousse, et publiée en 2 volumes, en 1911 et 1923.

Il consacre de nombreux articles aux arts graphiques, avant de livrer deux titres majeurs sur ce domaine dans l'Entre-deux-guerres : "Les décorateurs du livre" en 1922 et en 1931, une vaste monographie consacrée à Auguste Lepère, son dernier ouvrage.

Il est l'un des principaux collaborateurs du "Larousse mensuel illustré", de 1907 à 1931. Bibliothécaire au Sous-secrétariat des Postes et des Télégraphes (1912), il est chef de bureau à la direction de la Caisse nationale d'épargne (1923).
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Source : /www.inha.fr
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
A la vérité, c'est contre ces formules que s'insurgeait David. Il ne cessait de les dénoncer à ses élèves, les encourageait même à fuir les succès académiques, de crainte que pour réussir, ils ne fissent certaines concessions aux juges : « L'Académie est comme la boutique d'un perruquier, on ne peut en sortir sans avoir du blanc à son habit. » David entendait, par là, blâmer les compositions toutes faites, les attitudes maniérées dont abusaient les élèves dégénérés de Le Moyne et de Boucher.
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Oh! il y a bien des passe-droits, d'étroits intérêts en jeux, mais alors les élèves font un joli vacarme. Diderot nous a conserve, dans son Salon de 1768, le souvenir de la petite erneute qui eut lieu lorsque Moitte, parent de Pigalle et son élève, fut choisi comme grand prix, alors que Millot était le plus méritant. Point de petite diplomatie alors: tan dis que Boucher qui avait défendu le talent était acclame, Pigalle et Cochin étaient nettement conspués.
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Il faut l'avouer : en majorité les artistes ne dessinent plus et ont, sur l'emploi des couleurs, des connaissances insuffisantes. On veut produire trop et vite. Les académies particulières, qui se sont multipliées depuis trente ans, ont fort aidé à la décadence. Elles ont produit des candidats — triomphants— à une troisième ou à une seconde médaille au Salon annuel, mais point d'artistes. On peut citer des noms de gens qui, la récompense convoitée obtenue, ont depuis été impuissants à faire oeuvre valable. Ceux-ci, presque tous, sortent des académies. Tandis que l'École des Beaux- Arts, si attaquée, pendant le même temps faisait, à défaut de bons artistes, des praticiens consciencieux. Toutefois, là aussi, il y a depuis peu, il est vrai, décadence. L'activité des élèves se résout en concours, prix en argent et autres choses qui absorbent leur activité au détriment de leur éducation.
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La passion de son art, jointe à une droiture d'esprit à toute épreuve, n'a pas empêché ce grand artiste de souffrir de l'incompréhension, parfois même de l'hostilité haineuse de ses contemporains. Il eut à lutter contre le préjugé, toutpuissant à son époque, qui limitait à la simple représentation de la figure humaine, l'art statuaire. Encore cette figure devait-elle être établie selon un canon étroitement défini. En conséquence, ses représentations de l'animal furent considérées comme appartenant à un art inférieur et ravalées au rang de « serre-papiers ». Non seulement la tendance d'art fut âprement discutée, mais on s'en prit au talent de l'homme lui même, exclu systématiquement des salons pour un temps.
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Louis David « avait régénéré l'école française en lui rapprenant le sérieux de la pensée et le goût de l'héroïsme » (Maurice Hamel). Mais, la préoccupation de présenter le modèle dans des attitudes et selon les proportions des statues célèbres avait fait tourner le nouvel enseignement à la formule. Et puis, le cerveau et l'oeil ont une éducation ; ils se déshabituent difficilement, dans la suite, des erreurs enseignées. David et ses contemporains, élevés dans le respect de certaines statues, dont la réputation était consacrée par les siècles, discernaient imparfaitement, quoiqu'ils prétendissent, le caractère nouveau des oeuvres de meilleur style que l'on ramenait à la lumière.
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Le néo-impressionnisme avait poussé à l'extrême le souci de l'analyse chromatique. Un nouveau groupe surgit, qui, en opposition entendit constituer une synthèse picturale, faite non d'un échantillonnage de couleurs vibrantes, mais de valeurs symphoniques. D'autre part, il ambitionnait de substituer à la vérité littérale, admise par les impressionnistes et les néo-impressionnistes, un symbolisme de couleurs et de lignes.

Le nouveau groupe recrutait ses adhérents parmi des hommes très différents d'âge comme d'origine.

Les aînés, Paul Gauguin, Odilon Redon, venaient de l'impressionnisme et s'étaient dégagés petit à petit de ses formules et de son idéal pour évoluer vers un art de symbole et de synthèse Paul Gauguin et ses amis : E. Schuffenecker, L. Anquetin Émile Bernard, Laval, etc., se manifestèrent, en 1889, en une exposition organisée dans le local du café Volpmi.

Cette exposition leur rallia quelques jeunes gens qui s étaient rencontrés fortuitement dans un atelier de l'académie Julian, et qui ne devaient pas tarder, tant au Salon des Indépendants que dans les expositions organisées à la galerie Le Barcq de Boutteville, à s'imposer, grâce à des dons véritables. C'étaient Edouard Vuillard, Pierre Bonnard, K.-X. Roussel, Maurice Denis.
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Il faut aussi noter l'extrême influence qu'a présentement encore, sur le mouvement d'art contemporain, le groupement dit des Indépendants. Tant que pour se faire connaître les artistes ne purent compter que sur le Salon annuel, l'art français bénéficia d'une apparente unité. Il fallait une grande combativité, une rare inaptitude à se plier aux exigences du milieu pour résister à la tentation d'y être admis. Là étaient le succès, la consécration, la fortune.
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Les opérations du jury constitué à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 avaient mis en contact des artistes d'origines diverses et de tendances opposées. Deux partis se formèrent. Le premier comprit l'Institut et les professeurs de l'École des Beaux-Arts; le second, les Modernistes, divisés en pleinairistes, réalistes, impressionnistes. Les discussions ne s'éteignirent pas après la fermeture de l'Exposition universelle, au contraire. Il en résulta, en 1890, un événement d'importance qui passionna le monde des arts : la scission en deux groupes non pas d'une élite, mais de la totalité des artistes français. Ceux-ci avaient jusqu'alors coutume de présenter leur effort annuel dans un unique Salon. Les académiques et les techniciens timides qui demandaient la consécration aux récompenses officielles continuèrent à exposer au Salon des Artistes français. Les modernistes, groupés en Société Nationale des Beaux-Arts, fondèrent un second Salon.
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C'est à un élève, au jeune sculpteur Lamarie, qui a l'autorisation de venir travailler avec les pensionnaires royaux, que David doit la reforme de son dessin. A David qui, habitué à chercher l'effet au moyen de hachures, s'étonnait de la ténacité avec laquelle Lamarie s'efforçait d'obtenir l'équilibre avec le seul trait, celui-ci disait : « Crois-tu que le dessin gît dans quelques hachures plus ou moins bien faites? Le dessin est dans le trait; mets dedans ce que tu voudras. » Et David, avec la ténacité qu'il apporte en toutes choses, réforme son dessin, sa façon d'exprimer. Lui, l'orgueilleux, s'humilie devant Lamarie, qui, absolu, créateur d'un nouveau jargon, encourage ainsi David : « Ça vient, mais ça n'est pas tout à fait ça... Vois-tu, il faut dans ton trait des crampons et des roulettes. » Et David aura djes crampons et des roulettes dans son dessin, et ses émules, Regnault Ii le père la Rotule », ses élèves, encore plus.
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Ce graveur merveilleux aurait surtout voulu être peintre. Il lui semblait que par l'emploi des harmonies colorées, ses visions trouveraient encore des accents plus convaincants. Il est vrai que pour légitimer son désir, il pouvait arguer de ses qualités d'oeil autant que de la souplesse de son exécution prouvée en maintes peintures, dès sa jeunesse, au temps de ses excursions à Meudon, à Montmartre, sur la zone. Belles qualités qui s'oblitéraient un peu durant les périodes de grand travail du graveur, — étendues parfois sur des années — mais qui revenaient quand les pinceaux pouvaient être repris avec continuité, ainsi que cela se produisit à la fin de sa carrière, quand la valeur atteinte par le tirage de ses estampes lui permit de donner autant de temps qu'il voulait à la peinture.
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