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4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Genève , le 08/05/1863
Mort(e) à : Paris , le 05/02/1934
Biographie :

Charles Vignier, est un poète et écrivain français d’origine suisse, devenu ensuite spécialiste des arts asiatiques et orientaux.
Resté dans l’histoire des Lettres comme « l'assassin de mon ami Robert Caze» (la phrase est de Léon Bloy) lors d'un duel en 1886, il est élève et disciple de Paul Verlaine, ami de Stéphane Mallarmé, collaborateur de Lutèce, La Vie moderne, La Revue contemporaine, La Vogue.
Dans la seconde partie de sa vie, devenu grand spécialiste et collectionneur des arts asiatiques et orientaux dont il fera commerce, il fonctionne comme expert à l'Hôtel Drouot dans les années 1920-1930 (ventes des collections Louis Gonse, Émile Javal, Raymond Koechlin, Edmond et Marcel Guérin, René Haase, Ulrich Odin, Jacques Doucet, etc.). André Malraux le consulta, dit-on, avant son départ en Indochine. Il fut également très lié avec Matisse et Derain (qui fit son portrait).
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Harunobu fut un bon peintre de l'ukiyoyé et les collections japonaises contiennent, dit-on, des ouvrages remarquables sortis de son pinceau, mais il ne semble pas qu'il en soit venu d'authentiques en Europe et c'est seulement comme peintre ayant travaillé pour la gravure que nous pouvons l'apprécier. Il fit son éducation sous Nishimura Shighénaga et sans doute commença-t-il par travailler dans la manière de cet artiste, mais le fait est assez difficile à vérifier, car les estampes de Shighénaga demeurent assez rares et celles de son élève à ses débuts ne le sont guère moins; notre exposition en avait réuni pourtant une vingtaine, tirées à la manière des primitifs, en deux et trois couleurs, l'une d'elles portant une date qu'on croit pouvoir lire 1753, tandis que sur une autre le millésime correspondant à 1761 a été ajouté à la main.
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Utamaro n'en était pas moins marié et il semble même que sa jeune femme ait été fort amoureuse de lui; elle était peintre aussi et collaborait volontiers avec son mari: c'est ainsi qu'on la voit enluminer les dessins d'un ouvrage qu'il préparait pour l'impression, et cet ouvrage n'était rien moins qu'un érotique, car on sait que si l'artiste illustra des romans et des poésies, fit des recueils de paysages et d'animaux et donna des tableaux de la vie populaire, les albums érotiques forment une partie importante de son oeuvre; de celle-là, naturellement, notre catalogue ne saurait donner aucune idée. Il n'avait pas d'ailleurs que sa femme pour aide : dès 1785, on nous le montre entouré d'élèves qui travaillaient avec lui ; plusieurs signèrent des livres à côté de leur maître et sans doute leur collaboration fut plus souvent encore anonyme.
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Aux primitifs que l'on avait montré d'abord, à ces maîtres puissants, créateurs de l'art de l'estampe au Japon, qui l'avaient amenée du rude bariolage au pinceau des anciens Torii jusqu'aux raffinements de l'impression en trois couleurs d'un Okumura Masanobu, succédait naturellement le premier des classiques, Harunobu. Avec lui, c'est une ère nouvelle qui s'ouvre; non seulement son style, si parfaitement libre et d'une grâce si personnelle, rompait nettement avec celui de ses prédécesseurs, toujours un peu archaïsant, mais la technique de la' gravure elle-même se perfectionnait, et les graveurs s'ingéniaient à multiplier les planches pour le tirage de ses œuvres, taillant jusqu'à six ou huit bois qu'ils mettaient en couleurs et repéraient avec une habileté jusqu'alors inconnue. Harunobu est, parmi les dessinateurs et peintres d'estampes, l'un des plus aimés des collectionneurs et les amateurs parisiens avaient envoyé au Pavillon de Marsan assez de ses oeuvres pour qu'à elles seules elles eussent pu constituer une exposition : il y en avait près de trois cents ; mais les organisateurs crurent devoir rapprocher du maître son condisciple et contemporain Koriusaï et, en manière de contraste, ils leur adjoignirent ceux des artistes du groupe des Katsukawa, Shunshoet ses élèves, qui s'étaient spécialisés dans les portraits d'acteurs.
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Kiyonaga et Sharaku sont les peintres dont la troisième Exposition d'Estampes Japonaises se proposait de présenter l'oeuvre au public parisien et sans doute y réussit-elle : 140 Kiyonaga remplissaient une grande salle et les 105 Sharaku que les organisateurs avaient réunis formaient l'ensemble le plus important de pièces de ce maître qui ait jamais été vu.
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Cette première exposition offrait un intérêt tout particulier, car les estampes primitives sont beaucoup plus rares que les autres; à l exposition de 1890, une trentaine à peine avaient paru, et les expositions qui suivirent n'en montraient guère davantage; de même, à l'étranger, on n'en vit que fort peu, ces dernières années, aux Expositions de Chicago et du Kunstgewerbe Museum de Berlin. Mais il semble que les amateurs de Paris en aient été les premiers et le plus vivement séduits, car il nous fut aisé de trouver dans leurs portefeuilles plus de trois cents pièces primitives, admirables pour la plupart, et nous en aurions pu exposer davantage, grâce à la richesse de leurs séries et à leur inépuisable générosité, si nous n'avions été arrêtés dans notre choix par la crainte de fatiguer un public peu familiarisé encore avec ce genre d'estampes. Sans doute est-ce à la rigueur de la sélection opérée que l'exposition dut une part de son succès.
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Utamaro naquit en 1753 ou 1754 à Kawagoyé, dans la province de Musachi, non loin de Yédo; sa famille, les Kitagawa, appartenait au clan des Minamoto, mais on ne sait rien d'elle, si ce n'est qu'il en reçut le nom de Yusuké, nom intime qu'il changea à l'atelier contre divers autres, celui de Toyoakira notamment, qui paraît sur une de nos estampes (n° 1) et sur plusieurs volumes, jusqu'à ce qu'il s'arrêtât au nom d'Utamaro qu'il devait rendre célèbre. Il serait venu jeune à Yédo et aurait trouvé d'abord une place dans les bureaux du shogun, puis il reçut les leçons du peintre Toriyama Sékiyen, qui a été donné à tort comme son père, non sans passer aussi par un atelier de l'école de Kano; il entretint longtemps de cordiales relations avec Sékiyen, qui écrivit en 1787 une préface pour un album de son ancien élève.
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Utamaro nous a paru un assez grand personnage pour comporter une exposition à lui seul. Dans les expositions précédentes, plusieurs artistes avaient été groupés, soit suivant l'ordre chronologique, soit de façon à se faire valoir les uns les autres, et leur diversité n'était pas sans charme; on eût lassé le public à lui montrer trop de Harunobu côte à côte; Kiyonaga non plus n'eût sans doute pas résisté à une aussi hasardeuse épreuve : l'oeuvre d'Utamaro est assez variée au contraire pour gagner à être vue d'ensemble.
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Kiyonaga et Utamaro sont les plus grands parmi les peintres de l'école populaire qui, à la tin du dix-huitième siècle, faisaient de la femme le sujet à peu près constant de ces esquisses dont les graveurs et les imprimeurs répandaient les reproductions en couleurs dans le public de Yédo et d'Osaka, mais ils ne furent pas les seuls et bien d'autres marchèrent sur leurs traces.
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Parmi les artistes japonais ayant travaillé pour la gravure, Utamaro est l'un de ceux que les amateurs français ont d'abord appris à aimer. En vérité, Hokusai fut plus tôt connu d'eux et M. Gonse, qui consacrait en 1883 au grand illustrateur un chapitre presque entier de son Art japonais , n'y rend à Utamaro qu'une justice assez sommaire; mais on se rattrapa vite.
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