Charlotte-Rose de Caumont La Force

Biographie :

Charlotte-Rose de Caumont La Force est une romancière et poétesse française.

Elle est la petite-fille de Jacques Nompar de Caumont, 1er duc de La Force et la fille de François de Caumont La Force, marquis de Castelmoron et de Marguerite de Viçose, baronne de Cazeneuve. Protestante, elle se convertit en 1686 et reçoit de Louis XIV une pension de mille écus.

Elle devint, à l’âge de seize ans, fille d’honneur de la reine Marie Thérèse d’Autriche, en 1666. En 1673, elle quitta le service de la reine pour entrer au service d’une vieille dévote, Marie de Lorraine duchesse de Guise, où elle restera jusqu'en 1680.

Elle se distingua bientôt à la cour par son esprit et sa grâce. Ses aventures firent beaucoup de bruit, surtout celles qu'elle eut avec le comédien Baron et avec Charles de Briou, fils du président de la cour des Aides, Claude de Briou, en 1686.

Charles de Briou n'avait que vingt-quatre ans, il était mineur selon la loi mais tomba aussitôt sous le charme de la jeune femme. En 1687, ils se marièrent par contrat, alors que le père du jeune homme n'avait pas donné son consentement. Le Parlement finit par condamner les jeunes mariés pour "abus dans la célébration du mariage". Charlotte Rose de Caumont fut condamnée à payer 1000 livres et son ex-époux 3000. Ils eurent interdiction formelle de se fréquenter et de se voir.

En prenant le nom de plume de «Mademoiselle de la Force» elle va alors commencer une carrière d’écrivain et de conteuse.

Elle excella dans la rédaction de romans : elle commença par écrire un recueil, en 1692, intitulé «Les fées, contes des contes». Puis, en 1694, elle rédigea «L'histoire secrète de Bourgogne» et remporta un énorme succès.

Encouragée par ce succès, elle rédigea ensuite une "Histoire secrète de Henri IV roi de Castille" en 1695, puis une "Histoire de Marguerite de Valois reine de Navarre" en 1696.

Outre les romans, elle se lança dans la poésie qu'elle dédiera à ses protectrices de l'époque, puis elle se mit à rédiger des pamphlets que l'on appela des "Noels".

En 1697, Louis XIV n'apprécia pas ses "Noels" et la force à se retirer à l’abbaye bénédictine de Gercy-en-Brie à peine de perdre sa pension.

C’est là qu’elle a écrit ses mémoires, les "Pensées chrétiennes de défunte de Mlle de La Force". Elle n'obtint le pardon du roi (et son retour à Paris) que le 14 janvier 1713, soit six ans d'exil.

Elle devint membre de l'académie des Ricovrati à Padoue en 1698.