Citation de Julitlesmots
Je me rappelle que je n’arrivais pas à m’asseoir convenablement derrière mon pupitre, le lendemain. J’ai eu des remontrances de la maîtresse. Elle m’ordonnait de me tenir droit. Je ne pouvais pas lui dire que j’avais reçu une correction de mon père. Ça ne regardait personne. J’ai serré les dents.
Aujourd’hui encore, quand j’y pense, l’émotion me submerge. J’aimerais protéger l’enfant que j’étais.
Je fais une pause.
Je mets plusieurs minutes avant de reprendre mon crayon gris. Je regarde l’heure sur la pendule accrochée au mur de la salle commune. Il me reste dix minutes. Pas assez de temps pour tout raconter aujourd’hui. Ça tombe bien. Difficile d’aborder les violences. Pas uniquement celles que j’ai subies. Celles qu’à subies ma mère aussi.
Michel me demande de lui rendre le crayon. J’aurai d’autres choses à écrire demain. Sûrement. J’ai la journée et la nuit pour clarifier mes pensées.
https://julitlesmots.com/2022/10/18/un-livre-un-extrait-antoine-de-christian-blanchard/
Aujourd’hui encore, quand j’y pense, l’émotion me submerge. J’aimerais protéger l’enfant que j’étais.
Je fais une pause.
Je mets plusieurs minutes avant de reprendre mon crayon gris. Je regarde l’heure sur la pendule accrochée au mur de la salle commune. Il me reste dix minutes. Pas assez de temps pour tout raconter aujourd’hui. Ça tombe bien. Difficile d’aborder les violences. Pas uniquement celles que j’ai subies. Celles qu’à subies ma mère aussi.
Michel me demande de lui rendre le crayon. J’aurai d’autres choses à écrire demain. Sûrement. J’ai la journée et la nuit pour clarifier mes pensées.
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