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Citations de Christian Da Silva (13)


Tu ne sauras, jamais tout à fait comment s’éclaire le soir à ma fenêtre ….
Mais si un mot éveille en toi un autre moment de lumière sur ta vitre, mon poème sera le tien et le soir, justement, pourra te prendre par la main…
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La parole est aux arbres,
ils sont encore nos poumons
et partagent l'espace
où jardine l'oiseau.

La parole est aux sources,
elles sont encore notre peau,
un peu de ce murmure
où navigue l'enfance.

Et parole à la pierre
qui fut notre maison,
apprivoisant l'été
pour réchauffer sa nuit.

Ces trois nous gardent vie
et nous donnent pouvoir
de sauver nos racines.

(" Anthologie de Georges Jean")
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Un poème pour la terre
et le blé surgira
comme l'oiseau.

Un poème pour l'arbre
et la feuille dira
le chant des sèves.

Un poème pour l'eau
et la lumière
se peuplera de sources.

Un poème pour le chemin
et le nuage nous apprendra
où se cachent les rêves.
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La Puce, de Robert Clausard

Une puce prit le chien
pour aller de la ville
au hameau voisin
à la station du marronnier
elle descendit
vos papiers dit l'âne
coiffé d'un képi
je n'en ai pas
alors que faites-vous ici
je suis infirmière
et fais des piqûres
à domicile.

1315 - [p. 45]
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Le Journalier, de Jean Malrieu

Le journalier n'a qu'une veste sur le dos,
Un petit monde dans la tête,
Un grand travail à faire et qu'il fait
Sans savoir pourquoi.
Il est né humble comme un boeuf.
La force mâle est dans ses reins.
Quand il lève la tête, il défie
Mais l'ignore.
Son sourire est doux comme le revers de sa main.
Il est pauvre. Avec sa bêche
Il soulève le monde et la lumière autour de lui
L'entoure d'un éclat qui n'a jamais servi.

1316 - [p. 88]
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Octobre
enroule ses brouillards.

La maison
s'est mise en boule
auprès du feu.

La chienne dort,
rousseur de flammes,
rousseur de poil.

Le temps bâille
et relève le col.
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Avec des mots d’eau fraîche,
la chaîne du puits lève l’ancre
une histoire roule calèche
et c’est toujours dimanche,
avec les mots, avec les mots…
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Planètes, je secoue le tissu de la nuit
Entre mes mains qui pensent par silence
Et vous tombez en fruits, en feuilles, en sable
Dans la bouche inlassable des ruisseaux.

Ici, où tout se joue près de l'arbre et de l'eau,
Sur cette étroite terre inscrite dans le verbe
A jamais au mot vert,
L'univers infini et ses oceans d'astres
N'est que l'air qui commence aux branches du verger.

Marc Alyn
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Les galets écoutent la mer
qui leur raconte des légendes.
Le temps passe sur eux
enracinés à même le sable
ils imaginent peut-être
ce qu'ils aperçoivent au loin
et qu'ils ne connaitront jamais.
Les galets demeurent sans bruit
veillant avec les étoiles
sur le sommeil du monde
qui se ferme dans la nuit.

Max Alhau
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Tu sauras, un jour ,
le goût de ces jardins
qui font semblant de dormir
sur les os d'anciens morts.
Ils sont doux comme la couleuvre,
leur solitude n'est pas triste,
et quand il pleut
leurs épaules frémissent
comme si les brûlures apprises
à force de juillets
s'évadaient d'un seul coup,
comme si la cétoine empoudrée
avait soudain pouvoir
d'être cheval ailé sur la rivière.

Tu connaîtras ,un jour,
l'alaphabet-menthe du jardin.
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La grande Chèvre, de Norge

La grande chèvre avait déjà brouté la vieille gardeuse et la forêt. De la maison, elle ne fit qu'une bouchée. Un quartier de lune maintenant. Puis tout un vent du nord. Et alors, la bique de boire un si grand coup de mer qu'en va-t-à-pied guerre z'à Douvres. Enfin, enfin, une feuille de laitue ! Si j'avais eu cette feuille de laitue, dit-elle, je n'aurais rien mangé d'autre.

1320 - [p. 100]
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Ma mère

Mère, la neige est tombée. Il est des hectares de silence
Entre nous et plus de vingt ans nous séparent.
Je suis cet orphelin majeur que tu ne connais pas.
Le temps au centre de ses rides
Donne cette assurance triste qui s’appelle
Habitude de la vie.
Parfois de mes cheveux sort une de tes boucles.
Ta voix surprend la mienne, ton geste se mêle au mien
Et j’ai charge de toi. Je n’ai pas fini de grandir
Et je marche à grandes enjambées sur la terre.

Jean Malrieu
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Testament

Cet oiseau qui volait
Émiettant ses couleurs
Et la chaleur vivante
Dans un immense été
Avait peur
passa très vite

Et nous aussi peut-être
Nous laisserons
De la douceur

Robert Momeux
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