Les trois forêts
extrait 2
Tu étais avec moi lorsqu’une autre forêt, — une autre nuit — d’un autre été, m’a parlé, — elle parlait à toi premièrement, — elle nous parlait, — mais c’était la même voix, je l’ai tout de suite reconnue. Toi, tu aurais pu la comprendre, facilement, — tu connais les forêts par cœur, — et moi j’aurais pu, puisque tu étais là, — comprendre quelque chose, — juste assez pour deviner grand’chose. Mais voilà, nous n’avons l’un et l’autre entendu que la voix, tant notre amour nous occupait de son silence — et de sa chanson à lui.