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Critiques de Christian Doyhenart (6)
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Nos enfants méritent mieux !

Christian Doyhenart, est un professeur agrégé de sciences sociales, avec 23 ans de service. Son livre coup de gueule contre l’Éducation nationale, montre bien son ressenti contre eux, qui par leurs programmes, réformes, etc… au lieu d’élever et éduquer les enfants à un avenir, ils les réduisent tel de la chair à canon qu’on envoie au front pour se faire mettre au tapis.

C’est typique de la mentalité de « l’élite » française. Ils ne connaissent rien au terrain, et ne font que juger depuis un bureau. Ils sont en décalage complet avec ce qui devrait être fait… à moins qu’ils le fassent exprès pour garder leur place.



Il y a trop de choses qui ne vont pas :



> Les soucis de l’enseignement qui sont en pratique : à l’élève de s’adapter à cette ligne et non au professeur de s’adapter à l’élève. Où est la pédagogie quand un prof pour expliquer se répète au lieu d’expliquer autrement ? Qu’il ne donne l’envie d’apprendre ? Qu’avec lui, c’est comme lire un livre qu’on n’aime pas, on met 5 min par pages et sa donne mal à la tête, on ne retient rien, on s’auto fatigue à essayer de comprendre.

Évidemment pour le prof c’est facile la leçon du jour, il se répète depuis des années avec plusieurs classes. Alors il ne se rend pas compte que lui c’est du vu et revu ; acquis, et simple tel un unique livre qu’il a lu toute sa vie ; il est capable de citer des passages en citant tels paragraphes, pages. Il n’a pas l’air de se rendre compte de l’écart entre lui et ses élèves.



> Le souci de mémorisation : Les poésies, auto-dictée dans le but de faire travailler la mémoire des enfants = ne marche pas avec tous !!! Et c’est en plus leur mettre une énorme pression ! Si c’est le but de l’école « de faire retenir » aux élèves leur cours → Pourquoi on ne développe pas le travail de mémoire ? Car il n’y a pas qu’une méthode !

Telle l’intelligence des élèves, elles ne sont pas prises en compte. Ils en ont plusieurs en eux, sauf que très peu développé par le professeur.



> Apprendre ? → L’école n’apprend rien de vital, qui sert au quotidien, qui fait qu’un enfant, ado, est apte à vivre dans l’autonomie.

On sort d’une école après 15-20 ans et on n’y a rien appris : savoir cuisiner, coudre, s’occuper d’une maison, des plantes, nettoyer, et le pire … la notion de respect !

On apprend tout juste un métier et encore, apprendre à être « bête et discipliné », et non le sens des responsabilités. Toutes ces années, l’enfant a patiné, tourné en rond = il n’avance pas : « le syndrome du hamster » (voir la page de couverture)



> La fraternité ? La devise française visible sur le devant des écoles, n’est qu’un ramassis de conneries. C’est l’individu qui prime par la combativité d’être en haut des notes. S’il n’y a pas de l’aide du professeur qui apprend à sa classe à être « un », « unis », il ne faut pas s’étonner d’y voir des groupes bouffants les autres, minoritaire, faible. = La loi de la jungle. Qui se traduit par le harcèlement, déprime, solitude, échec scolaire. S’il n’y a pas amour comment avoir envie ? Si les notes ne motivent l’élève, ni d’aller voir ses camarades pour rigoler, il va en cours pour quoi ? À part « subir » ?!



> La quantité prioritaire sur la qualité : tel l’usinage de produits d’achats, la qualité se paye et un produit de coût réduit est de faible qualité, donc poussé à être obsolète. C’est un parallèle avec l’éducation. Tous pourraient être haut diplômés et « utile » mais l’argent est un frein, une barrière à l’élévation. Si c’est pour qu’il y est toujours comme ça l’est des gens mis hors circuits et délaissés, oublié. Autant ne pas faire d’enfants (ça peut choquer mais c’est un constat) car après tout, ils sont de la main-d’œuvre non utilisé = de futur chômeur. La politique actuelle, par leur système non évolutif car ça ne les touche pas, ni ne les concerne → sont responsables de leurs citoyens !

On l’a vue une fois en 2008, dans une émission télé, le ministre de l’Éducation Xavier Darcos, ne sachant pas ce qu’était une règle de 3 en mathématiques.

C’est un paradoxe de demander aux enfants ce que les adultes eux-mêmes ne savent pas, même si ces derniers l’ont appris !!



> Le souci des notes : On le sait, d’un prof à l’autre ça varie surtout en français et pire, si l’élève est dans la ligne de mire en bien ou en mal. !

Donc en sachant que ce sont les notes qui permettent à l’élève le passage au-dessus. Et que tous les élèves sont jugés sur leurs notes. Alors que les profs sont tous différents. Vous voyez où je veux en venir ? → On ne peut mettre les élèves sur une ligne horizontale qu’ils doivent franchir, et les juger, quand-ils sont évolués chacun à des niveaux différents. C’est comme le disait Einstein avec les animaux et l’arbre à grimper, élire les gagnants sur un unique critère. Ou comme le patron, politicien qui donne un emploi de haute responsabilité à son enfant sous qualifié.



> Le souci sur la condition mentale qu’est infligé à l’enfant : On le sait via des études et depuis longtemps, que l’enfant est soumis à un haut niveau de stress, entraînant plein de mauvaises choses, et qui restent sur du long terme. → Perte de confiance, perte de l’envie d’apprendre, démotivation, démoralisation, troubles de la mémoire, agressivité, colère, tristesse… C’est tuer l’enfant dans l’œuf. Là où il aurait dû monter, il se fait descendre !!! Donc faites des enfants pour les envoyer se faire torturer l’esprit, le mental.





Le livre malgré sa faible épaisseur, et ses détails explicites sur le classement des étapes, fait hélas ce que l’auteur reproche à l’enseignement. J’ai trouvé le livre fatigant, ça a été une corde raide à monter, donc très difficile de se motiver quand souvent il se répète. J’ai retenu beaucoup de choses pour les avoir ressentis, mais j’imagine, que ça ne sera pas de même pour un parent, un enfant qui n’a pas vécu cela. Les solutions proposées ne m’ont pas attiré, mais ça m’a choqué de savoir que l’Éducation nationale dépense 65 milliards d’euros chaque année pour faire monter une minorité, et laisser exprès des gens dans un cul-de-sac. (Je pense aux idées de Céline Alvarez qui seraient à adapter au niveau collège et +)

Les questions proposées à la fin du livre qui sont posé aux élèves, honnêtement m’aurais fait avoir une note en dessous de zéro.



La chanson de Renaud « C'est quand qu'on va où » mise au tout début explique exactement ce qui se passe. Ce n’est plus un coup de gueule, ou des réformes qui changeront quelque chose à l’actuel… Il faudrait raser l’ancien, tellement que ce n’est plus à jour. Comme le dit l’auteur à la fin :

« Il en va de l’avenir de notre pays, bien sûr, mais, avant tout, de celui de nos enfants. Ils le méritent. »





Merci Babelio pour ce livre via Masse Critique.



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Nos enfants méritent mieux !

Un livre court, à parcourir pour repenser notre manière de faire apprendre et comprendre pourquoi élèves et profs semblent s’épuiser en vain. Un petit essai qui repose sur une idée clé : les enfants/ados ne retiennent presque rien de ce qu’on veut leur enseigner à l’école. On leur bourre le crâne avec des programmes trop chargés, et ceux qui le peuvent en glanent quelque chose, au moins jusqu’au contrôle. Il y a donc un illusion totale quant à l’apprentissage de la majorité d’entre eux et surtout quant au fait que ce soit des acquis durables. Empiriquement j’ai le même ressenti.



Le style est un plus scolaire que pamphlétaire, et on suit bien la démonstration. Mais c’est un peu laborieux car il y a des redites. L’expérience menée en classe est intéressante et mériterait d’être généralisée : interroger des élèves sur des concepts clés de l’an passé… Pour savoir ce qui a été « acquis ». Non-acquis donc en l’occurrence. Le raisonnement me semble un peu court par contre en ce qui concerne la non-acquisition des compétences, probables certes, mais non démontrée.



L’analyse du système scolaire est consensuelle, et il y a des pistes de réflexion pour changer les choses. Il parait évident en effet qu’il vaudrait mieux alléger le programme et surtout approfondir au fur et à mesure plutôt que de considérer que ce qui a été vu est su. Toutes les propositions vont en gros dans le sens de la réforme des collèges en cours, mais comme le fait remarquer l’auteur, celle-ci est pleine de bons sentiments mais sera probablement aussi peu efficiente que toutes les précédentes.
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
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Parents dépassés, il n'y a pas de fatalité

Merci à Babelio et les éditions Favre pour m'avoir sélectionnée pour recevoir ce livre lors de la dernière masse critique.

Merci aux petites mains qui ont glissé cette carte postale d'Islande avec un souhait de bonne lecture.



Bon j'avoue je n'ai pas lu le livre avec la même attention ou le même enthousiasme qu'un parent dépassé devrait avoir....en fait, suis-je un parent dépassé? Finalement, en refermant le livre, je me dis que non. Mais en même temps, je n'ai pas fait tous les tests, répondu à toutes les questions.....ça me barbait un peu (oui j'avoue encore!)

Et puis, j'ai eu une impression de déjà vu avec les mises en pratiques, les conseils....

J'ai trouvé ce livre très cartésien, un peu trop même!
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Parents dépassés, il n'y a pas de fatalité

Ce livre est intéressant dan le sens où pour une fois, c'est l'avis d'un homme qu'on va avoir, probablement d'un père et non d'une mère.



Mais dès les premières pages, je bloque. Je ne suis pas portée sanction, du moins pour l'instant j'ai une fille qui ne fait pas encore d'énormes bêtises (deux ans). Et là où je ne suis absolument pas d'accord, c'est que oui les châtiments corporels sont à bannir mais NON, même une petite fessée

ne se donne pas!



Les tableaux récapitulatifs sont très bien fait, donne des directions vers lesquelles aller avec son enfant, nos comportements à changer.

Le 4e chapitre est sympa et peut aider les parents qui sont séparés, ceux qui se sont remis en couple avec un(e) autre que papa/maman, le parent seul également et les parents adoptifs.



Le 5e chapitre est aussi intéressant et donne des explications sur certains comportement d'enfants "difficiles". (enfant distant, agressif, manque de confiance en lui, jaloux,...)



Gros hic aussi sur le gestion des caprices... être indifférent au caprice est un "moyen redoutable". Ça ne marche, mais pas du tout ici. Et j'ai déjà lu ailleurs qu'un caprice était une frustration non entendue par les parents. Alors quoi, on n'écoute pas nos enfants? On laisse crier? Du coup, impossible de savoir ce qui ennuie notre petit bout et de lui donner des explications, de l'aider à gérer la prochaine fois.



Bref, livre sympa pour les parents de jeunes enfants et d'ados. Il m'aidera probablement plus tard...
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Nos enfants méritent mieux !

Je suis enseignante et j'aime autant vous dire que ce livre met une claque tant les choses énoncées sont malheureusement réelles. Ce livre peut sembler rébarbatif au premier abord : une analyse des pratiques n'est pas toujours des plus palpitants. Et bien ici, pas du tout. L'auteur a découpé son livre en chapitres et sous-chapitres, les idées sont claires (pas trop de termes techniques) et les argumentations sont appuyées sur des enquêtes, des lectures, ...

Bref, tout un chacun peut lire cet ouvrage très intéressant et instructif.

Je recommande vivement. Merci Babelio et Atlande pour cette découverte.
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Parents dépassés, il n'y a pas de fatalité

Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir ce libre à l'occasion d'une masse critique.

Enceinte de mon 3ème enfant, je me suis dit, ce livre est pour moi !



Je ne suis pas une adepte de ce type de lecture. Je préfère gérer à l’instinct. Ce qui n’est pas toujours une réussite … !

Je ne peux donc pas vraiment comparer avec d’autres ouvrages.

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est le côté auto-inspection. La prise de recul sur sa propre éducation que nous fait faire l’auteur permet de mieux comprendre notre modèle.

J’ai apprécié les exercices pratiques, qui aident, à tête reposée et en concertation avec le papa, à établir des règles. Parce que l’instinct a ses limites ! Nous avons ainsi listé les comportements que nous jugeons intolérables, moyennement tolérables, et tolérables et défini les punitions adaptées.

Le livre aborde aussi des problématiques d’autres âges, comme l’adolescence dont je n’ai pas encore fait l’expérience. Mes enfants ont 2 et 4 ans.

Mais chacun trouvera dans ce livre des exemples qui lui parleront, des conseils bons à prendre. C’est un live à lire en couple, pour se poser les questions ensemble sur les réactions à avoir et se mettre d’accord. Les enfants verront ainsi une cohérence dans l’approche des deux parents.

Mais si, après cette lecture et même avant, nous savons au fond ce qu’il faut faire et surtout ne pas faire (crier, s’énerver, …) mais c‘est toujours plus facile à dire qu’à faire !



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