Citations de Christian Mahieux (55)
c’est tout un monde du travail dégradé, relativement modeste, désenchanté, travail souvent forcé, qui peuple les rangs des actes du samedi
Des travailleurs et travailleuses, des retraité.es, des citoyens et citoyennes au sens large, qui se révoltent en partant de préoccupations quotidiennes pour aller vers une remise en cause plus globale de la société capitaliste, en exprimant leur rage et leur révolte loin des cadres institutionnels (et ceux affiliés), n’est-ce pas pour quoi nous militons au quotidien dans les entreprises et administrations ?
Les policiers ne sont pas seulement violents, ils sont brutaux : ils gazent à bout portant, ils visent la tête, ils frappent des manifestant.es par derrière, souvent aux articulations, ils frappent à terre, ils frappent des personnes menottées, ils empêchent très souvent les street medics de porter secours. C’est la brutalité de ceux et celles qui veulent revenir sur le droit de manifester
* L’interdiction définitive, dans la dotation des policiers destinés à assurer le maintien de l’ordre, des grenades GMD et GLI-F4 ainsi que des LBD simples ou multi-coups ; nous refusons que ses armes de « défense » deviennent, en fait, des armes offensives ; * Le retrait de la police pénale, en particulier des Brigades anti-criminalité, des dispositifs destinés à encadrer les manifestations ; * La mise en œuvre d’un audit indépendant sur la formation et le déploiement des Compagnies de sécurisation / Compagnies départementales d’intervention ; * Une remise à plat profonde de la doctrine du maintien de l’ordre en France, respectueuse des droits de manifester, doit être rapidement initiée afin de favoriser, comme dans la plupart des pays européens, la « désescalade ».
ce phénomène de Ligue du LOL, de pseudo-esprit potache, allait de pair avec une politique managériale extrêmement violente, avec une intrusion permanente dans le travail, voire dans la vie privée des gens qui travaillaient là-bas
La violence des dominé·es sera toujours dénoncée à hauts cris, tandis que celle des dominants, dans les mots et dans les faits, est systématiquement relativisée
Le recours au temps partiel différent selon le genre est donc un produit de mécanismes discriminatoires qui façonnent la place respective des femmes et des hommes dans la société, dans le monde du travail et dans la prise en charge du travail gratuit, éducatif, domestique, sans lequel la société ne fonctionnerait tout simplement pas
Ma réalité elle, elle a à peine bougé, mais la vie a changé de couleur, une brèche s’est ouverte, des rencontres ont eu lieu, c’est une autre histoire qui s’amorce
la décision de faire le train fut prise et trouver les volontaires pour assurer la circulation, la conduite et l’équipement en personnel ne posa aucun problème
Les 90/10. Passer 90 % de son temps, de son énergie à construire une force autonome des salarié.es, syndiqués ou non. Une force qui pense et agit, un collectif dont les membres sont à égalité. Et 10 % pour le reste, l’étude des dossiers, les rapports avec la direction et avec notre organisation syndicale
Le féminisme, c’est-à-dire la lutte des femmes, pour elles-mêmes, en lien avec d’autres mobilisations collectives mais refusant toute subordination, possède sa propre légitimité
Comme si ce que nous avions vécu était un rêve, puisque c’était impossible ; on nous l’a assez répété. Sauf que nous n’avions pas rêvé, et que ça s’était vraiment passé. Et si ça a pu se passer , même une seule fois…
Les notions d’égalité, de liberté, les processus d’individuation, le rejet de la coercition et des rigidités marquent la génération née après la guerre comme les prochains progrès à accomplir
Il est grand temps de rappeler que cette longue décennie n’a pas été uniquement celle des illusions, même si elles étaient largement présentes, mais profondément celle de l’agir individuel et collectif et celle de possibles, même s’ils ne sont pas advenus
Tout a été possible, la plage et la grève générale sous les pavés, et enfin à Paris, la victoire, treize années plus tard, d’une certaine gauche qui, loin d’ouvrir une période de transformation sociale, sera celle des capitulations, des adaptations et des renoncements. Tout a été possible et nous avons cheminé sur cette frontière tout à la fois floue et nette séparant le vieux monde des utopies concrètes et émancipatrices