Christian Morgenstern

Wenn der moderne Mensch die Tiere, deren er sich als Nahrung bedient, selbst töten müsste, würde die Anzahl der Pflanzenesser ins Ungemessene steigen.

Ceux qui migrent vers la vérité,
migrent seuls,
personne ne peut être l’autre
frère de chemin.

Neue Bildungen,
der Natur vorgeschlagen:

Der Ochsenspatz,
Die Kamelente,
Der Regenlöwe,
Die Turtelunke,
Die Schoßeule,
Der Walfischvogel,
Die Quallenwanze,
Der Gürtelstier,
Der Pfauenochs,
Der Werfuchs,
Die Tagtigall,
Der Sägeschwann,
Der Süßwassermops,
Der Weinpintscher,
Das Sturmspiel,
Der Eulenwurm,
Der Giraffenigel,
Das Rhinozepony,
Die Gänseschmalzblume,
Der Menschenbrotbaum.

in "Galgenlieder" (1905)

                        LES ENTONNOIRS

Deux entonnoirs nuitamment déambulent
            et par l’étranglé goulot filtre
                  un pâle rayon de lune
                        qui leur éclaire
                             le sentier
                                 ainsi
                                  soit
                                    il

Après la lecture du Helsingforser Cyclus 1912


C’est vers
la beauté que
guide ton œuvre, car la beauté arrive en dernier lieu à travers toutes les révélations qui
nous sont faites.
De la
douleur de l’homme à
des harmonies toujours plus
élevées,
tu libères
le sentiment étourdissant jusqu’à ce
qu’il résonne

dans la lumière d’amour de la béatitude...
C’est
de la
beauté que vient ton œuvre.

I
O nuit

O nuit, des étoiles,
je baigne
le corps et l’esprit dans tes mille soleils -

O nuit qui m’entoure
de révélations,
rends-moi ce que tu sais!

O nuit, espèce de bronzant...

Tapi dans un coin, un rhume très patient attend que passe un innocent.

Le cheval policier

Palmström exhibe un cheval policier.
Il remue plusieurs fois son oreille
et calcule l'égouttement qu'il a capté de manière
logarithmique et précise.

Désormais personne n'ose un tour :
car le cheval le calcule tout de suite.
De toute évidence,
la moralité et la compréhension humaines se développent dans tout le pays .

Le cordon ombilical

Même le marchand ici à Babel
est un wabel des champs secret, le
faisant dans ses vitrines
comme le font les Tempelhofers,

laisse défiler les marchandises,
s'aligner en rangées,
console à droite, console à gauche,
au milieu un plateau avec un poinçon.

Plus loin au bord de la rampe
à gauche une lampe, à droite une lampe.
Au-dessus au milieu du plâtre
et dans le demi-cercle au-dessous des bibelots.

Si tout est bien assemblé, il
a fait son devoir
et
sa fenêtre tintait joyeusement au pas de la douzième montre.

Oui, dans cette Babel
tout le monde porte encore la corde au nombril,
ce qui conduit au caporal
d'antan.

Les canards patinent

Les canards patinent
sur leur petit étang.
D'où avez-vous obtenu votre patin à glace -
vous n'êtes pas riche après tout ?

D'où as-tu eu le patin ?
D'où? Du patineur !
Il le leur a donné, vous savez,
pour une chanson de serpent de canard.

Le rêveur

Palmström place un paquet de bougies
sur le
dessus en marbre de la table de chevet et les regarde fondre.

Étrangement, il forme une montagne
de lave qui a coulé,
forme des poils, des langues, des escargots.


Les mèches avec les flammes se balancent au-dessus du canal
comme des cyprès dorés.

Sur le
rocher blanc de conte de fées , l'œil du rêveur contemple des
foules de pèlerins du soleil intrépides.

Le nez qui coule

Un froid s'accroupit sur la terrasse pour
qu'il puisse faire une victime

- et tomba immédiatement avec une grande fureur
sur une personne nommée Schrimm.

Paul Schrimm répond rapidement : « Pitschü ! »
et l'a allumé jusqu'à lundi matin.

Sur la planète volante

Sur la planète volante, les
gens ne vont pas bien :
parce que ce qu'ils font voler ici,
vole là-bas pour eux.

Les
gens y sont tous collés à des rubans pleins de miel ,
et d'autres sont
condamnés à être consommés dans de la bière sucrée.

Il n'y a qu'une chose dans laquelle les mouches semblent être en
avance sur les gens :
nous ne sommes pas cuits dans des petits pains,
et nous ne sommes pas ivres par accident.

(1910)

Palmström règle son chronomètre la nuit

La nuit, Palmström plonge son chronomètre dans un verre d'opium ou d'éther pour
ne pas entendre son tic-tac agaçant
.

Le matin, l'horloge est alors complètement « abaissée ».
Pour invoquer à nouveau son esprit, il la
lave gaiement avec du moka noir.

(1910)

effrayer

Il y a un fantôme qui
mange des mouchoirs ;
il vous accompagne
dans votre voyage,
il vous mange dans votre valise,
hors du lit,
hors de votre table de chevet,
comme un oiseau
hors de votre main,
beaucoup de choses ont disparu -
pas tout, pas tout à la fois.
Avec dix-huit mouchoirs ,
fier marin,
tu es sorti
en mer l'étranger,
avec huit ou sept
tu reviens,
un chagrin de ménagère.

(1909)

Il fait nuit

Il fait nuit,
et mon cœur vient à toi, ne le
garde pas,
il ne peut plus rester avec moi.

Se
pose sur votre poitrine comme une pierre,
s'enfonce dans la vôtre
.

Seulement
là, seulement là, il vient se reposer,
gît au fond de
son éternel toi.

(1908)

Pie

Un ruisseau, nommé Elster, traverse la
nuit et le brouillard et, au
milieu de cet acte silencieux, réfléchit
sur son ancienne transformation,
qui lui
est arrivée il y a plus de mille ans par un magicien.

Et alors que la nuit et le brouillard se tissent,
l'ancienne vie s'éveille en lui.
Il fonce dans un
corbeau
qui s'est endormi à proximité et, tandis que son lit se dessèche, s'envole
comme un oiseau.

L'entonnoir

Deux entonnoirs se promènent dans la nuit à
travers sa coque rétrécie fente
qui coule au clair de lune blanc
calme et serein
sur leur
sentier forestier
nous
w.

(1902)

Tu es la sagesse de mon plus haut


La sagesse de mon
plus haut, qui saute
au-dessus de
moi et me guide depuis le début, comme c’était le mieux pour moi,

Si le mécontentement m’a souvent contesté: eh bien -
c’était le mécontentement d’un garçon !
Les regards mûrs de l’homme ont
la force de te remercier.

Ô comme j’aime apprendre la douceur


O comme j’aime
apprendre la douceur,
mon coeur,
de ta bouche, suis-toi en silence dans des terres purifiées !

Et nous regardons
ensemble vers le monde,
avec leur réprime,
et au lieu de le condamner, nous les laissons aller et nous l’accepterons.