Christian Richard

Le 22 juin 1940, l'armistice franco-allemand prévoit le découpage de la France en plusieurs zones séparées par une ligne de démarcation.

Longue de 1200 km et selon un tracé arbitraire, la ligne de démarcation va morceler les départements, les communes, les champs et les bois. Sur le terrain, ce tracé subira des modifications au gré des exigences de l'occupant allemand.

De ce fait, les Allemands vont mettre rapidement en place des mesures pour limiter la circulation des personnes et des marchandises et aussi du trafic postal entre les deux grandes zones (Occupée et non occupée).

En dehors de ses principaux points de passage, routiers ou ferroviaires, la ligne ne peut être tout le temps matérialisée, ce qui va donner lieu à pas mal de quiproquos et incursion de chacun dans la zone non autorisée.

Selon la configuration du terrain, des poteaux aux couleurs allemandes s'élèvent approximativement aux délimitations. Des guérites et des barrières sont installées aux postes de passage, des fermes sont réquisitionnées pour servir de gîtes et de postes de passage au profit tout d'abord de l'armée allemande puis ensuite des douanes allemandes. Du côté français les moyens en matériel et hommes étant plus réduit, un dispositif similaire est plus ou moins mis en place.

Christian Richard à travers ce livre nous livre sa passion pour l'histoire lors de la seconde guerre mondiale dans la Vienne et nous fournit un travail extrêmement précis sur l'état des lieux de passage dans le département de la Vienne, ainsi que du matériel mis en place pour la délimitation de la ligne dans ce département. Mais aussi sur la mise en place des autorisations de passage « Ausweis », et des passeurs clandestins.

Et ce qui est le plus intéressant, personnellement ce sont les témoignages des habitants de la région en zone occupée ou non occupée que j'ai trouvés le plus émouvant. C'est tout une époque révolue qui se déroule devant nous. Des tracasseries de l'occupant, aux difficultés de la vie quotidienne. La ligne séparant des villages, des familles, des entreprises. La préfecture de Poitiers se trouvant en zone occupée et la sous préfecture de Montmorillon en zone non occupée, c'est une véritable cassure administrative qui est mise en place.

Je dis chapeau bas à l'auteur pour toute la compilation d'informations, de détails administratifs sur les matériels, et les gens, les échanges de courriers administratifs, et la mise en lumière d'un tas d'anecdotes personnelles et administratives.

C'est une grosse somme de travail et il faut bien prendre son temps pour lire les différents témoignages de tous ces habitants qui ont eu à subir la cassure de leur pays en deux zones, un vrai crève-coeur.

Le seul bémol que j'émettrais, ce sont les nombreuses coquilles, fautes et omissions de mots qui venaient un peu casser la lecture. Cela n'enlève en rien la richesse de toutes les informations fournies.

Merci à Babelio et aux Éditions La Geste pour cette découverte.

Une lecture soutenue, plus de 430 pages qui racontent, par le menu, comment cette ligne de démarcation, une fracture longue de 1250 km partageant la France en deux, se mit en place, quelque fois de façon empirique , dans ses premiers jours d'installation , en application du fameux article 2 de la convention d’Armistice du 22 juin 1940 « Art. 2. — Pour assurer les intérêts du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l’ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes. Les territoires qui ne sont pas encore aux mains des troupes allemandes seront immédiatement occupés après la conclusion de la présente convention. »

Un ouvrage dense, qui décrit comment dans la Vienne, ce département rural, la population du cru vécut la mise en place de cette ignominieuse frontière, séparation géographique fictive, mais administrativement si prégnante et si contraignante , comment les habitants, les riverains, les frontaliers, les autres aussi s’organisèrent pour continuer à vivre, à tenter de circuler tant bien que mal d’un côté et de l’autre de cette cassure.

Ce livre met en exergue comment certains risquèrent leur vie – un grand nombre la perdirent - en devenant passeurs pour aider, bénévolement, les fugitifs de tout acabit à passer en zone libre, alors que d’autres firent le choix de mener cette activité à des fins lucratives et en firent leurs choux gras.

L’auteur, Christian Richard, archéologue et maire de la petite commune de Tercé, fervent historien, passionné par la Seconde Guerre mondiale, plus particulièrement pour son département s’est appuyé pour rédiger cet imposant ouvrage sur une documentation abondante, une iconographie riche ( nombreuses photographies de documents et de personnalités, d’anonymes , cartographies…) et de très nombreux témoignages.

Une lecture agréée par l’amateur d’Histoire relative à cette sinistre période, même s’il ne réside pas dans la Vienne, qu’il connait peu ou pas ce département. Car ce que raconte cette somme de travail remarquable, avec détails pléthoriques, informations détaillées souvent inédites, s’appliquent, à quelques éléments près, à l’ensemble de cette fameuse démarcation, quelque soit la région concernée. On y retrouve pareilles difficultés quotidiennes, des tracasseries administratives identiques, on est confronté à des aléas similaires, aux mêmes scenarii, aux mêmes astuces pour contourner les obstacles, pour franchir cette ligne démarquante, des histoires poignantes, émouvantes, parfois cocasses et drôles.

Merci aux Editions La Geste qui s’attachent si bien à promouvoir la culture, l’histoire et la mémoire de cette Région, Merci à Babelio de m’avoir permis de passer un long moment studieux mais passionnant en découvrant cet ouvrage remarquable et son auteur Christian Richard, un historien qui se dit « bénévole » mais qui est particulièrement féru.

Salut les Babelionautes

Ce livre est un témoignage sur les opérations de sabotages entreprises par le Spécial Air Service (S.A.S) en collaboration avec les groupes de Maquisards Français suite au Débarquement Allié du 6 juin 1944.

Le récit se compose d'une énumérations des actes accomplis, réception de parachutages, sabotage de voies ferrées et de pont, en donnant les noms des principaux participants.

Pour que leur action et le sacrifice que certains d'entre eux ont fait de leur vie ce livre est important pour ne pas oublier les 13 679 membres des F.F.I (Forces Française de l'intérieur) dont 3 000 victimes d'exécutions sommaires qui ont perdus la vie pour notre liberté.

Je suis né pendant les Trente Glorieuses et bien sur je n'ai pas connus la Guerre, mais mes parents et grand parents oui, mon Père n'en parlait pas mais je crois qu'il a fait partis d'un groupe en Provence.

Merci aux éditions la Geste et a Babelio qui m'ont offert de lire ce témoignage dans le cadre de la Masse Critique de Février.

Par ce simple couplet,



"C'est nous qui brisons

Les barreaux des prisons

Pour nos frères.

La haine à nos trousses … "



plus souvent fredonné que sifflé ou chanté; des femmes et des hommes, pour se laver du déshonneur de certains et de celui que leur pays subissait se levèrent.



De ce petit village, aux rues anonymes mais à la fierté bien campée, chacun arma son âme de cette arme que rien ne peut effacer; La Liberté et sa fierté d'être.



Simples gens de la campagne, travailleur(se)s de la terre, cette terre qui l'es a vu naître et grandir.



Ces gens que l'on ne regarde jamais parce qu'ils sont là, et, c'est tout.



Mais ces anonymes, dont les livres oublient jusqu'à leur réalité; ont, morceaux par morceaux créés, façonnés leur réseaux sans avoir à être appelé par qui que se soit; simplement par conviction de leur terre et de la fierté d'être celui qui ne s'agenouille pas.



A ces gens de Bignoux, de Lavoux; en hommage à ces gens que l'on a pas assez connus dans leur authenticité, ce livre, ce témoignage est à offrir au plus grand.



Rien qu'en devoir de mémoire de ces anonymes qui ne luttèrent simplement pour exister dans la fierté et l'honneur d'être.

Chronologie très fouillée et bien documentée des événements liés à deux opérations du S.A.S. et des maquis dans la Vienne, cet ouvrage contribue de façon majeure au travail de mémoire sur les événements, souvent horribles, de la fin de la seconde guerre mondiale. Il se lit d'une traite si on est passionné par le sujet. Il est dommage que le texte comporte tant de fautes d'orthographe, d'erreurs de syntaxe et de mots manquants. Etant donnée la valeur historique de cet ouvrage et l'effort consenti par l'auteur, une réédition serait la bienvenue. 

LA LIGNE DE DÉMARCATION DANS LA VIENNE .1940/1943.

Christian Richard.

Éditions La Geste.

Parution :Avril 2017.

424 P.

Roman historique .

Et bien voilà ma première déception de l'année.

Oui , cela peut arriver pour différentes raisons .

J'aime recevoir les livres de Masse Critique de Babelio.Cette fois - ci , oups ...

J'aime l'Histoire , et cette période m'intéresse particulièrement puisque Papa était brancardier au front...

Mais là , non , trop pénible à lire : fautes d'orthographe sans cesse , utilisation de la conjugaison mal appropriée( passé simple/ passé composé).

Quel dommage : le livre est très riche en documents , en photos.

Le récit narre la vie des gens partis de chez eux pendant ces trois ans .La trame est difficile à comprendre.

Bon , ce n'est pas grave ...Vivement la prochaine lecture!

Récit d'un prisonnier de guerre, Raoul gashard qui relate sa vie de prisonnier de guerre et des ses nombreuses évasions : six!

J'ai aimé cet ouvrage car c'est une histoire vécue

et que c'est extrêmement bien rédigé. L'angoisse de se faire prendre, la résilience et la volonté de résister à l'asservissement est très bien retranscrite dans la rédaction des notes de Raoul.

Christian Richard a réuni tous ces recits laissés dans un grenier pour réaliser ce très beau témoignage de résistant du Poitou.

J'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique du mois de février.

Je ne connaissais l'existence des SAS que de nom, et ce livre m'a vraiment eclairé quand à leur existence, leur modes opératoires, leurs missions et leur façon de vivre durant la guerre.

Cette opération Bullbasket a permis de saboter de nombreuses lignes de chemin de fer. Ils ont aussi permis de diriger des raids de la RAF par leurs renseignements.



Ce livre nous mène au coeur du groupe, nous fait partager leurs doutes, leurs réussites et aussi leurs echecs. L'auteur nous fait vivre l'attaque du maquis de l'intérieur, avec les points de vue de plusieurs des membres, leurs fuites à travers la foret, et pour certains, les dernieres minutes de leurs vies.



Ce livre très interessant a été pour moi tres difficile à lire, car il ya enormément de personnes qui ont participé à cette opération, entre les SAS, l'etat major du FFI et surtout les maquisards, qui étaient tres nombreux dans cette région.



Vous pouvez suivre le parcours du groupe Bullbasket sur une carte, tellement l'auteur est précis.



L'opération Moses est, quand à elle, vraiment vite passée je trouve dans le livre, mais ça reste un avis personnel...



Bonne lecture à vous tous, et merci au Staff de Babelio de m'avoir selectionnée pour cette masse critique