Il y avait quelque chose de terrible qui l'attachait à son père, comme si le cordon les avait liés un moment, plutôt qu'avec sa mère. Mais c'était un cordon de soleil et de vent, de miel et de lumière. C'était une manière d'être au monde et de l'aimer, de parler aux bêtes, de ne jamais les frapper, de les aimer plus que soi-même. Son père était l'un de ces rares hommes qui casse la glace en hiver pour que les oiseaux puissent boire. Un homme qui lui avait appris le langage du vent, le goût de l'eau, le rire du soleil et aussi celui de la pluie. Il aimait tout du monde, son père, mais un peu moins les hommes.