La seconde corvée tant redoutée par Antonin lui paraissait presque aussi terrible que le dénoisillage. Souvent, le matin, quand il ne gardait pas les brebis, le père Laforgue l'obligeait à épurer le champ de blé et la vignes des pierres qu'il contenaient. A genoux sous la première chaleur du jour, Antonin édifiait alors deux monticules de pierres selon les dimensions de celles-ci. Les plus petites d'entre elles servaient à la construction d'un chemin en dur pour accéder à quelque champ, les plus grosses à conforter les murs qui bordaient les chemin.