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Critiques de Christine Bry (5)
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Pataude

Christine Bry est également peintre

……………. Le petit cheval surgi des profondeurs nous rappelle qu’il fut un temps très lointain, où toute la place était pour la beauté.

Pour la bonté aussi, peut-être. C’est plus tard, au néolithique, qu’on verra sur les parois de pierre des hordes emplumées se percer de flèches et se poursuivre, javeline en main. A Chauvet, l’homme est absent. Il se sent si faible alors en comparaison des seigneurs du monde que sont les grands mammifères, qu’il ne lui vient pas à l’esprit de poser à leurs côtés. Il est également écrasé par ce grand regard vide du ciel qu’il figure dans le volume de la grotte.

Dans les tableaux de Christine Bry on note toujours son absence, on se perd dans le même vide sidéral. C’est qu’entretemps, après avoir conquis le monde, ivre de son pouvoir, le même homme a trouvé le moyen d’inventer la solitude et de mettre en scène sa propre disparition.

Jean Rouaud

Expo. D’ici à Lascaux, de Lascaux à la grotte Chauvet







Braises



Les uns marchent lentement

Mains plaquées sur le ventre

Avec cet air penché de bêtes traquées.

D’autres regardent le ciel.

Ils aiment les refrains,

Craignent la douleur,

Leurs paroles flambent

En projetant des braises,

Et vous brûlent.



Vous en gardez longtemps la blessure

Quand vous les quittez.



Puis un jour ils ne sont plus là.



Leur voix les a consumés.

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Un monde désorbité

Qui vibre avec Proust trouvera son plaisir dans ce commentaire, ou cette analyse, de « A l’ombre des jeunes filles en fleurs ». Un hommage de moins de cent pages de petit format, dans une typographie aérée, où la moitié du texte est faite de citations. Ayant cité Bergson, l’auteure, qui est peintre et philosophe, résume ainsi sa pensée : « Ce beau texte [tiré de L’énergie spirituelle] semble traduire ce que ressent le lecteur devant les longues phrases de Proust, comme si les ondulations de ces phrases nous entraînaient dans les vibrations d’une méditation insondable, mouvante, aquatique, en adéquation avec ce que Bergson appelle “la durée intérieure”, le flux de conscience ininterrompue qui nous traverse » (p 85).
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Pataude

J’aime « Pataude » de Christine Bry.

Je n’ai jamais su analyser la poésie pour en parler. Je ne sais pas mettre des mots sur les poèmes de Pataude pour partager le plaisir que j’ai eu à les lire. Comment évoquer la sensibilité de la poète , l’intime qu’elle offre à celui qui se laisse prendre à ces textes ? Car quoi de plus intime que la poésie. De plus fragile. Les mots, les images, le dit et la musique. Il y a dans les poèmes de Christine Bry de la simplicité, de la justesse, une sorte d’évidence.
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Un monde désorbité

Un voyage. Dans le temps. Dans le monde...des arts. Entre Van Gogh et Proust en passant par... Maupassant. Dans le salon de la famille Blanche. Un endroit où tous les artistes se rencontrent. Un voyage à travers le monde littéraire de l'époque accompagné de trois belles lettres lues avec émotion.

Le monde désorbité est une plongée passionnante dans le 19ème siècle. Par le biais des écrits, des tableaux. Dans les salons tenus par des intellectuels de l'époque. La vie de ces hommes et de ces femmes qui ont marqué l'art, la littérature, des matières qui ont encore un impact dans notre société actuelle.

Nous évoluons, au fil des pages, dans une ambiance ouatée où chacun se raconte dans un murmure. Dans un souffle. De peur de bousculer une société refermée sur elle-même. Une société qui choisit ses élites. Un monde où la vie se raconte dans des textes, des peintures, de la musique. En parallèle se raconte une vie qui, paradoxalement, sort de ses habitudes. Une vie qui sort de ses repères et semble se perdre au-delà de ce qu'elle voulait ou souhaitait.

Le monde désorbité est une mémoire schizophrène. Une mémoire parfois vacillante d'un passé qui fut, d'un présent qui est. D'un présent asthmatique qui peine à se retrouver. Une époque qui se vit tel le monde désorbité.
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Pataude

Mystérieux plaisir, ce soir, avec la découverte du livre de Christine Bry, "Pataude", dont les poèmes ont un étrange pouvoir d'apaisement comme si, malgré les périls, la gravité des évocations et des situations, restait la puissance d'images simples et douces, et vertigineuses... On sait que l'agencement des mots, en poésie, fait tout. Ils sont tellement nécessaires et bien appariés ici, qu'on en reste stupéfait, pataud, penaud et dans un sens rassuré... Une leçon de poésie, un bonheur !

Cécile C.
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