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Citation de Alzie


Il est probable que le succès des "Femmes d'Alger" de Delacroix au Salon de 1834 a engagé Ingres à donner à sa production une tournure plus orientale. "L'Odalisque à l'esclave" commencée en 1838, suivie d'une autre version en 1842, témoigne d'un intérêt accru pour l'exotisme exprimé pour le décor, les objets, l'atmosphère enfin, sensuelle et intensément colorée. Depuis plus longtemps que tous, pourtant, Ingres avait convoqué l'Orient dans ses toiles : dès 1808, "La Baigneuse Valpinçon" suggère par quelques détails et le sujet lui-même que la scène est d'inspiration levantine, ce que viendra confirmer l'utilisation de la figure dans "Le Bain turc". Ces quelques oeuvres rejointes par la "Grande Odalisque" de 1814, dessinent donc l'Orient ingresque : il est essentiellement féminin, incarné par des beauté dénudées et alanguies. C'est un Orient de tradition, celui des "sultanes" du XVIIIe siècle, même si chez Boucher elles expriment plus librement leurs ardeurs. C'est un Orient d'atelier aussi, suggeré par un artiste qui n'a pas cédé à la tentation du voyage, et donc pas plus turc que persan ou indien. (p. 184)

Voyages d'atelier, l'Orient d'Ingres ou les libertés de l'ailleurs.
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