Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Erasbach , le 02/07/1714
Mort(e) à : Vienne , le 15/11/1787
Biographie :
Christoph Willibald, Ritter [chevalier] von Gluck est un compositeur allemand d'opéra de la période classique.
Fils d’un garde forestier, il manifeste assez tôt un vif intérêt pour la musique et apprend rapidement à jouer de quelques instruments.
En 1736, il commence sa carrière chez le prince Ferdinand Philipp Lobkowitz. Mais à Vienne, l’Empereur impose son goût pour l’opéra italien et Gluck décide de se perfectionner dans ce domaine en partant pour Milan en 1737, au service du prince lombard Melzi. Il y reste huit ans. Il donne son premier opéra (Artaserse) en 1741.
En 1745, il part à Londres avec son ancien protecteur, le prince Lobkowitz. Il rencontre Georg Friedrich Haendel et on joue son opéra La Caduta dei Giganti. Echec total (tout comme le second, Artamene en 1746). Mais il ne s’avoue pas battu : il se forge une réputation de virtuose...de l’harmonica de verre.
En 1746, Gluck quitte l’Angleterre avec une compagnie d’opéra italien pour parcourir l’Europe. À Vienne en 1750, il reçoit maintenant des commandes de l’étranger. Une de ses partitions les plus remarquables date de cette époque : la Clemenza di Tito (La clémence de Titus) dont le livret servira également à Wolfgang Mozart en 1791.
En 1756, il est décoré par le Pape “Chevalier de l’ordre de l’éperon d’Or“, grâce au succès d’Antigono.
Il se rend à Paris et y donne son Orféo . Il obtient l’appui de Marie Antoinette car il est son ancien professeur de musique. Après de longues démarches, son opéra Iphigénie en Aulide est créé à l’Opéra de Paris le 18 avril 1774. C’est un triomphe. Orféo devient un opéra français : Orphée. Gluck “francise“ ainsi plusieurs de ses opéras et obtient de vifs succès. Les tenants de l’italianisme se regroupent auprès d’un compositeur italien qui vient d’arriver à Paris : Niccolo Vito Piccinni. Les Gluckistes et les Piccinnistes vont se livrer des joutes pendant plusieurs années.
Fatigué, Gluck retourne à Vienne en 1781 où il fait la connaissance de Mozart. Après plusieurs attaques, il y meurt le 15 novembre 1787.
Il a transformé l'opéra avec sa célèbre « réforme » visant à introduire le naturel et la vérité dramatique. Il reste l'un des compositeurs les plus importants de la musique de la période classique dans l'aire germanophone avec Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Karl Ditters von Dittersdorf et Carl Philipp Emanuel Bach.