Jadis, les passions calaient leur rythme sur celui du courrier. On s'aimait follement à l'époque et on prenait la plume. On s'espérait des années. On apprenait à s'écrire et à se ressembler. Puis, un jour, au bout d'une allée, on voyait poindre une silhouette que le temps avait transformée. Et l'on mesurait la supériorité de la vie épistolaire sur la vie réelle.