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Citations de Christophe Prat (2)


Fleur d’enfant

L’insignifiante créature s’enfuit à tire d’ailes…
Quel affreux cauchemar la misérable craint-elle ?
Le parc immense n’offre-t-il pas assez de camomille et de cerfeuil ?
A cette belle qui point n’a goûté au trèfle à quatre feuilles.
Piétinées, ravagées, les cerises d’un autre temps chantées.
Meurtris, avilis, les orangers sous lesquels la petite ne veut s’allonger.
La soumise ne regagnera pas aujourd’hui la ruche, elle se réfugie
sous son lit,
S’enfuit sous les feuilles déchirées de l’automne, les feuilles de l’oubli.
Mais le bourdon fou de passion cogne à la porte de la fragile
citadelle :
- Viens ma jolie abeille, pour toi, je serai suc et miel,
Viens à moi, mon bel amour, mon adorable pucelle,
Ôte cette jolie robe de dentelle et deviens-moi plus réelle.
Las, la petite insecte ne sait pas encore ce qu’est l’inceste.
Elle a si peur de ce jeu, tremble devant ce drôle de test.
Odieux inconscient, l’autre la pique, la bouscule puis la cajole,
Insidieux ignorant, il l’emprisonne dans ses abominables geôles.


Qui osera dire à mon papa que je ne suis pas à butiner ?
Qu’à mon âge, ce n’est pas à cela que l’on veut jouer.
Tant de bonheurs m’appellent à travers la petite lucarn
Sur l’écorce du marronnier, les passes d’arme des chevaliers lucanes,
Et là haut, dans l’entrelacs de branches, la tendresse des mesanges,
Tandis qu’en dessous, la rose s’évertue à devenir mignonne, plus
belle qu’un ange.
Tout près, ne sont-ce point les bavards bourgeons qui m’offrent
leurs rires fanfarons ?
Alors que là-bas s’agenouille respectueusement le saule, ses long
cheveux éparpillés tout en rond.
Et ici aussi, regardez ! Les lys s’inclinent, se prosternent, me
tendent leurs étranges mains,
Tous m’invitent : « Camille, viens t’épanouir avec nous dans ce
merveilleux jardin ».
C’est une promesse : je me métamorphoserai en lierre, orchidée et
mélisse,


Puis par la nature amour, je vaincrai les plus obscurs abysses.
Ce que je voulais exprimer ici, Olivier, c’est une idée qui me chagrine
toujours et remonte souvent à la surface… La dernière version de ce
poème fut écrite en début 2001, après avoir revu un épisode de « L’instit ».
Tu t’en souviens ? C’est celui dans lequel Gérard Klein se déguise en
clown et s’assied à côté d’une petite fille… à cet instant, à cet instant
seulement, elle ose lui parler. Si Klein L’Instit reste silencieux, je
t’assure que dans ses yeux, on devine toute la tristesse du monde.
L’épisode est très pudique, rien n’est explicite. Pourtant, la détresse
immense est là. L’inceste.
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La plupart des hommes ressemble à une
mono cellule qui s’est développée autour de la verge. Ils ne pensent
qu’à séduire au pas de course et achèvent leur parade nuptiale à
la hussarde ! Non mais vraiment, je n’aurais pas dû naître à cette
époque, moi ! N’empêche que si je ne mets pas bientôt le grappin
sur un beau jouteur assidu, je n’aurai plus qu’à m’enfermer dans un
couvent ! Soeur Agathe Petite Poitrine ou Mère Grosses Hanches, ça
va être original comme nom de voile !
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