Du jour où mon père nous quitta, ma mère, ma sœur et moi prîmes doucement cette habitude : à 19h30, on abandonnait chacun ses occupations pour se retrouver en cuisine. On préparait le repas du soir en partageant nos aventures du jour. C'était le plus souvent l'occasion d'entendre Lola se vanter d'avoir encore grossi des biceps et ma mère se lamenter d'avoir encore enflé des hanches