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Citation de loudarsan


Tàkis se souvient de ce qui s’est passé ici ce soir-là rit de nouveau rit aux éclats et à la lumière menteuse de la lampe je vois sa bouche prendre une forme bizarre et les rides au coin de ses yeux ressemblent aux traces de pas que laissent les petits oiseaux sur la terre humide, plein de petites rides, fines crevasses, traces d’oiseaux effrayés envolés.
Je remplis les verres, on boit. […]
Et le boulot mon vieux. Jour et nuits je vois des hommes brisés par le boulot. Des hommes fatigués effrayés. On dirait qu’on ne peut plus travailler sans peur. On dirait qu’on n’est plus payé pour vivre mais pour avoir peur. Et je me dis. Je me dis faut pas que ça m’arrive à moi aussi faut que je résiste et pas me laisser bouffer. Mais comment tenir le coup ? Plus le temps passe moi j’avance tandis que mon cœur et mon cerveau se tournent vers le passé. Et je me dis t va voir qu’un jour on va se perdre nus trois moi mon cœur et mon cerveau. Tu vas voir qu’un jour je perdrai mon cœur et mon cerveau et alors il se passera quoi ? Je ne sais pas quoi. Un jour. Voilà.
Dehors il fait plus noir encore, les rues sont désertes, les vitres gémissent dans le vent.
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