La table est dressée pour dix convives, mais personne ne viendra. Aucune invitation n’a été envoyée. Seul le maître de maison participe à ce repas. Devant lui, une cuvée spéciale réservée aux grandes occasions décante dans une carafe. Son assiette est vide. Pas de foie gras, de caviar, ou de gigot d’agneau. Juste une couronne de laurier qui n’a rien à faire là.
L’homme est nu. De la tête aux pieds. Son ventre gras et luisant repose sur ses cuisses. Il doit avoir l’air ridicule, mais il s’en fiche. Au diable la fierté ! Être habillé est le cadet de ses soucis. Une seule chose le préoccupe : est-il encore vivant ?